RDC : carburant, nouvelle hausse à la pompe au grand damne des consommateurs

Station Cohydro - Blvd Lumumba/Kinshasa

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Les prix des produits pétroliers ont connu depuis samedi une augmentation en RDC. Selon un arrêté du ministre André Futa de l’Economie, lu à la RTNC, cette augmentation qui sera connue tant à l’ouest qu’à l’Est du pays, se justifie au regard de certains paramètres. Du coté de l’Union des consommateurs du Congo, on regrette que le gouvernement n’ait pas pris de mesures d’encadrement avant d’annoncer cette majoration, rapporte radiookapi.net

D’après ce communiqué, un litre d’essence terrestre va s’acheter à 800 FC, 790FC pour un litre de gas oil et 640 FC pour le pétrole.
A l’Est du pays, un litre d’essence revient désormais à 1 115 FC, un litre de gas oil à1005 FC et celui de pétrole à 920 FC. Au sud, les conducteurs devront débourser 1060 FC pour un litre d’essence, 1050 FC pour le gas oil et 980 FC pour le pétrole.

En ce qui concerne le carburant d’aviation, jet A1, à l’Ouest, il coûtera 706,10 FC ; 988,81FC à l’Est, et 1121,36 FC au Sud du pays, peut-on lire dans ce même communiqué.

Pour le ministre de l’Economie, cette augmentation des prix se justifie au regard de certains paramètres, notamment le taux de change qui n’est plus le même sur le marché. Cette majoration occasionnera celle du prix de transport précise-t-il.
Philippe Futa affirme qu’il va rencontrer les autorités provinciales pour arrêter le montant de la course : « C’est un ajustement semi automatique, car quelques facteurs qui déterminent les produits pétroliers, c’est le taux de change, c’est le prix moyen frontière, c’est le volume consommé »

Pour ce qui est du taux de change, le ministre affirme que quand le dernier ajustement a été fait, il était à 700 FC, alors qu’aujourd’hui, il a atteint 820 FC le dollar. Et pour nos importateurs, à ce taux de change, ils n’ont plus assez de devises pour importer la quantité que nous devrions avoir. Donc, pour le ministre Futa, si l’on ne prend pas des mesures, cela veut dire qu’on va vivre une pénurie des produits pétroliers. Tous ces paramètres ont conduit à réajuster les prix, souligne-t-il.

Le ministre prévient que ce réajustement va entraîner l’augmentation de la course de transport en commun : « Chaque fois que notre changement dépasse 5%, on doit aussi réajuster sinon les opérateurs des transports ne vont plus se retrouver. C’est moi qui dois fixer le taux, en concertation avec les autorités provinciales. Le monde entier est en crise, nous savons bien que nous allons souffrir avec cette crise… »

L’Union des consommateurs regrette le manque de mesures d’encadrement

Du coté de l’Union des consommateurs du Congo, on se plaint du fait que le gouvernement n’ait pas pris des mesures d’encadrement avant d’annoncer la majoration des prix des produits pétroliers.

D’après le président de cette association, ces mesures auraient permis d’éviter les dérapages. En effet, Georges Kombo Tonga Booke se dit « désagréablement surpris de la manière dont les mesures se prennent sans aucune préoccupation quelconque de la réaction des consommateurs » : « prenons seulement la ville de Kinshasa, où le carburant est passé de 660 à 800 FC. Une augmentation de près de 140 FC par litre. Et je suis sûre que les prix vont suivre, et le pouvoir d’achat des consommateurs va se détériorer. Mais quelles sont les mesures qui pourraient ne fut-ce qu’alléger la souffrance des consommateurs ? Quand le gouvernement s’est-il penché pour éviter les dérapages ? C’est facile de dire que la situation économique internationale est catastrophique et nous, nous suivons comme ça. Mais les autres prennent des mesures d’encadrement. »