Pourquoi, après l’opération conjointe FARDC-Armée rwandaise contre les FDLR, la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu pose toujours problème ? Quel est le contenu réel de l’accord de paix conclu entre le gouvernement et le CNDP ? Le gouverneur Julien Paluku est passé ce mardi devant l’Assemblée provinciale pour éclairer la religion de députés provinciaux du Nord-Kivu sur ces sujets à la suite d’une question orale, rapporte radiookapi.net
L’auteur de la question orale, Sylvestre Nkuba Kahombo, estime que depuis la fin des opérations conjointes contre les FDLR, la situation sécuritaire est loin de s’améliorer au Nord-Kivu. D’après ce député, des résidus des combattants hutus rwandais continuent à semer la désolation au sein de la population dans certains territoires du Nord-Kivu.
Dans sa réponse, Julien Paluku a reconnu cet état de choses. ‘C’est vrai, a-t-il affirmé, qu’il existe encore des poches d’insécurité dans la province. Mais, selon lui, ces poches ne sont pas entretenues seulement par les FDLR. D’autres groupes armés encore actifs dans la région continuent eux aussi à piller les villages et seraient même prêts à en découdre avec l’armée régulière. Il a cité, notamment le groupe Maï-Maï du Pareco et le groupe NDF NALU. Pour cela, Julien Paluku a dit continuer, à son niveau, à plaider la cause de sa province auprès du gouvernement central qui a à sa charge la défense nationale.
Concernant le contenu de l’accord de paix entre le gouvernement et le CNDP, c’est l’article 8 de ce texte qui a soulevé bien d’interrogations dans le chef des députés provinciaux. D’après le gouverneur, cet article ne serait qu’une proposition du CNDP pour un nouveau partage du territoire national. Et cette proposition n’est pas un acquis même si elle a été enregistrée par le gouvernement. Elle devrait plutôt, a précisé Julien Paluku, constituer un élément de réflexion pour la réforme de l’administration du territoire.