Minembwe : poursuite des affrontements entre la 112è brigade non brassée et les Maï Maï

Le chef Maï-Maï Zabuloni

Le chef Maï-Maï Zabuloni

L’ONG des droits de l’homme Gradep de Fizi et le porte-parole du groupe zabuloni à Uvira ont rapporté ce mercredi que les affrontements se poursuivent dans plusieurs endroits dans les hauts plateaux de Minembwe. Ces accrochages opposeraient les éléments de la 112e brigade des FARDC non brassée, composée essentiellement des Banyamulenge, aux Maï-Maï de la communauté Fuliru et Nyindu. Des personnes qui ont accompagné 3 blessés de ces affrontements à l’hôpital général de Fizi-centre ont confirmé cette information. L’un des blessés a encore une balle logée dans la jambe et devrait être transféré à Uvira, rapporte radiookapi.net

Ce matin, près de 50 Maï-Maï sous le commandement de Ndamushobora ont été aperçus à Fizi-centre. Ils se dirigeraient en renfort vers les montagnes. Selon ces hommes du commandant Ndamushobora, les accrochages se poursuivent dans plusieurs endroits, notamment dans les localités de Kanguli et ses environs, à Lwiko et à Byalere.

Le porte-parole du groupe Zabuloni qui contrôle les hauts plateaux du côté de Uvira affirme que jusque ce mercredi matin, les civiles ont fui ces affrontements et se trouvent encore dans la brousse. Certains se sont séparés de leurs membres des familles. D’autres ont perdu des biens, chèvres, vaches et poules emportés par les FARDC.

Selon les autorités territoriales à Fizi, les Maï-Maï ont fui dans divers endroits entre les territoires de Mwenga, Uvira et Fizi avec les populations qu’ils prétendent protéger. Un conseil local de sécurité s’est penché sur la question mardi à Fizi. Selon ce conseil, la situation reste tendue. Parmi les solutions, il propose un désarmement de tous les groupes impliqués dans le conflit et une démilitarisation de la région.
Par ailleurs, le commandant de la 10e région militaire se trouve sur place à Minembwe depuis lundi dernier, pour tenter de trouver une solution.