Droits de l’homme en RDC : l’Asadho accuse

3e article de la déclaration universelle des droits de l'Homme

3e article de la déclaration universelle des droits de l'Homme

Un rapport annuel de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho) publié jeudi à Kinshasa charge principalement le gouvernement congolais d’entretenir les violations des droits de l’homme en RDC, rapporte radiookapi.net

Ce rapport, un document de 75 pages, dénonce, notamment, l’insécurité récurrente sur une grande partie du territoire congolais, dans les deux provinces du Kivu et en province Orientale, principalement, les arrestations arbitraires, la confiscation des libertés publiques et individuelles, l’impunité, le harcèlement d’hommes politiques, de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme.

Parlant de la confiscation des libertés, l’ONG cite des cas d’hommes politiques de l’opposition muselés, des manifestations publiques réprimées, des défenseurs des droits humains et des journalistes arrêtés, inquiétés, torturés ou intimidés, ainsi que des chaînes de télévision attaquées.

Au chapitre de l’impunité, l’Asadho évoque les cas d’hommes politiques ou des mandataires des entreprises publiques proches du pouvoir qui ne sont jamais interpellés par la justice, quel que soit ce dont ils sont accusés. Cas du mandat international lancé par la CPI contre Bosco Ntaganda pour crimes de guerre et pour lequel, indique l’ONG, le président Joseph Kabila s’est opposé à son exécution.

Et sur le plan social, le rapport de l’Asadho relève que le gouvernement est incapable de payer les fonctionnaires. En conclusion, pour l’Asadho, l’année 2008 a consacré le retour à la culture antidémocratique en RD Congo.