Lubero : calme relatif à Luofu après la dernière attaque des FDLR

Militaires FARDC au Nord-Kivu

Militaires FARDC au Nord-Kivu

Le calme est revenu à Luofu, un village du sud de Lubero situé à environ 200 kilomètres au nord de Goma. Cela, après l’attaque des combattants FDLR dans la nuit de vendredi à samedi. Pour le Réseau d’actions citoyennes pour la démocratie (Racid), l’activisme des groupes armés est intolérable, rapporte radiookapi.net

D’après les responsables administratifs sur place, plusieurs éléments FARDC patrouillent depuis ce dimanche matin dans le village. La Monuc a aussi renforcé sa base, signalent les mêmes sources.

Réagissant à la dernière attaque des rebelles hutus rwandais dans ce secteur, Racid indique que l’activisme meurtrier des FDLR empêche les habitants de ce secteur de vaquer à leurs occupations et continue d’endeuiller les populations du Nord-Kivu. Une situation que l’un de ses responsables trouve intolérable. Me Jean Paul Lumbu Lumbu, du Racid : «Il est inadmissible, qu’au moment où les groupes armés locaux viennent de signer un PV faisant état de la fin de leurs activités dans le Nord-Kivu, que les groupes armés étrangers se permettent de continuer à lutter les populations civiles.»

De son coté, la société civile de Luofu déplore le fait que les FARDC ne soient pas en mesure d’anticiper les actions et n’interviennent que trop tard, quand les exactions et mort d’hommes sont déjà effectives. Elle recommande ainsi aux responsables militaires de prévoir des mesures de sécurité. Les villages de Mbwavinywa et Kanyati dans la même zone, sont sécurisés chacun, selon la source, par une section des FARDC, soit 15 éléments. Un effectif qui ne saurait être à la hauteur d’une attaque ennemie, estime la société civile.

Pour rappel, la double attaque menée dans la nuit de vendredi à samedi dans deux villages du sud de Lubero (Luofu et Kasika), a fait 17 morts dont 4 enfants et plus de 300 maisons incendiées.