Vindicte populaire contre deux présumés assassins lundi au village de Bulundi. L’incident s’est produit au cours d’une bagarre rangée entre la police et la population du territoire insulaire d’Idjwi. Les deux victimes étaient placées en garde à vue au cachot de la police de Buhoro. Ils étaient accusés du meurtre d’un jeune garçon de 14 ans. L’île d’Idjwi connaît de nombreux incidents de justice populaire ces derniers temps, rapporte radiookapi.net
Plus de 150 personnes en colère ont défoncé lundi les portes de la prison de la police de Buhoro. L’objectif était d’abattre deux présumés assassins après la découverte le même jour du corps d’un jeune garçon de 14 ans. Selon le commandant de la police sur place et plusieurs autres sources concordantes, les deux présumés malfrats, déserteurs militaires auraient enlevé ce mineur vendredi dernier. Suspectés, ils avaient été mis en détention préventive.
Trois jours après, le corps de l’enfant étranglé a été retrouvé jeté au bord du lac. La population en colère a exigé, pendant une heure, que l’enfant soit enterré en même temps que les présumés auteurs du crime. Selon la même source, ces derniers tentaient de corrompre la police pour leur libération ; avouant que l’affaire aurait des liens avec le phénomène « Kabanga » de vente de corde ayant étranglé un corps pour un montant de 5 000 dollars.
Trois policiers ont été blessés lors des échanges de ce lundi. La population a également saccagé les habitations des deux hommes dont les corps ont été brûlés. L’administrateur du territoire déplore la multiplication des actes de vengeance de la population. Pour rappel, la semaine passée, d’autres échauffourées du genre ont été enregistrés entre les pêcheurs et la police.