Walikale : attaque des FDLR à Myanga, 14 morts dont 10 éléments FARDC

Un calme apparent règne dans le village de Myanga, groupement Waloa Loanda en territoire de Walikale et cela, dix jours après l’attaque perpétrée par des combattants hutus rwandais. Selon la société civile locale, le bilan de cette attaque fait état de 10 morts, au moins, dans les rangs des Forces armées de la RD Congo et de 4 civils, rapporte radiookapi.net

D’autres victimes de l’incursion des rebelles hutus rwandais sont, une femme et deux enfants et le chef de la localité qui a été enlevé et dont le corps a été retrouvé le lendemain mort égorgé dans la brousse. La même source signale qu’il y a eu 6 blessés, toujours côté FARDC. L’administrateur du territoire de Walikale confirme ces informations, mais indique n’avoir pas encore obtenu tous les détails quant au bilan global. Les sources militaires confirment elles aussi cette attaque des FDLR mais disent attendre encore un rapport détaillé d’une équipe dépêchée sur place à Myanga pour faire une évaluation de la situation. Quelques blessés ont été acheminés au centre de santé de Tshambutsha dans le même groupement de Waloa Loanda, précise encore la même société civile.

Myanga est une localité enclavée située à plus de 100 kilomètres au nord ouest de Goma. Elle a été l’objet d’une attaque par des éléments FDLR le 12 avril courant.

Alan Doss condamne les attaques des FDLR

En marge d’un entretien qu’il a eu ce mardi avec le ministre congolais de la Coopération régionale Raymond Tshibanda, Alan Doss, chef de la Monuc, a condamné encore les dernières attaques perpétrées par les combattants rebelles hutus rwandais contre les populations du Nord et du Sud-Kivu. Sa rencontre avec le ministre congolais a justement porté sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC après l’accord signé entre le gouvernement et des groupes armés dont le CNDP le 23 mars dernier. Pour Alan Doss, les FDLR nuisent à la stabilité des deux Kivu, et doivent déposer les armes pour intégrer le processus de rapatriement.

Il explique : « Nous continuons à apporter notre soutien aux autorités nationales et provinciales pour justement traiter du problème des FDLR. Les FDLR font des attaques, des représailles, on avait déjà prévenu les possibilités de ces attaques, on les condamne, ça c’est clair, c’est un groupe étranger, ils doivent désormais rentrer chez eux. C’est la seule chose qui empêche la paix durable au Nord Kivu et au Sud Kivu. La Monuc va continuer à apporter son appui aux FARDC, mais aussi sur notre propre compte pour justement contraindre les FDLR, tout en insistant sur la protection des populations civiles. C’est une zone assez vaste, on sait très bien que les FDLR peuvent agir d’une manière brutale, violente, je pense que nous devons beaucoup insister sur le fait qu’on doit mettre fin à cette menace pour que ces deux provinces puissent retrouver le calme, la paix, et surtout le développement. »