Sud Kivu : traque des FDLR, Charles Mwando annonce le lancement de l’opération « Kimya II »

Opération conjointe FARDC- Monuc

Opération conjointe FARDC- Monuc

L’opération Kimya II consacrée à la traque des FDLR débute dans une dizaine de jours au Sud Kivu. Le ministre de la défense nationale l’a annoncé à la presse ce mardi à Kinshasa, en présence de tout le staff de l’Etat major général des FARDC. Charles Mwando Nsimba a indiqué que cette opération appuyée par la Monuc durera trois mois, et sera placée sous un commandement unique au Nord et Sud Kivu, indique radiookapi.net

Le Ministre Mwando rassure que des dispositions sont prises pour que l’ennemi ne prenne pas la population comme bouclier humain : « La difficulté de l’ennemi, c’est le fait qu’il est éclaté en petits groupes et que sa réorganisation est difficile. Pour prendre la population en bouclier humain, il faut être plus ou moins une troupe, parce qu’un bouclier humain, ce n’est pas une personne. Aujourd’hui, c’est l’avantage, le bénéfice qu’on pourrait avoir au Sud Kivu. Il se fait que le Sud Kivu est assez allergique quand même à ce genre de présence, ces gens qui viennent empiéter sur ses plates bandes. Moi, je crois que ce sera intéressant pour nous. Je connais peut-être bien le milieu et il y a plus de chance que la population dise « effectivement, foutez les dehors ». Et c’est ce que j’attends du Sud Kivu »

La Monuc pose une condition, les FARDC doivent démobiliser tous les mineurs

Les brigades des FARDC qui détiennent encore des mineurs dans leurs rangs doivent les libérer avant le début des opérations de traque des FDLR dans le Sud-Kivu. Cette recommandation émane de la brigade de la Monuc/Sud-Kivu. Faute de quoi, la mission de l’ONU menace de ne plus soutenir les FARDC dans les opérations de traque des FDLR.

La société civile provinciale soutient fermement la décision de la brigade du Sud-Kivu et demande que la réinsertion communautaire de ces enfants soit effective.
Jean Kasami.

La Monuc suit, en effet, de près le sort des mineurs encore présents dans les FARDC.
Selon son chargé de communication au Sud-Kivu, une centaine de mineurs ont été identifiés dans les rangs de la 14e brigade intégrée basée à Bunyakiri. Lundi passé, la brigade du Sud-Kivu a conféré avec les hautes personnalités des FARDC, déclarant que le soutien de la Monuc aux opérations Kimya II serait mis en péril, si ces mineurs ne sont pas libérés.

La société civile du Sud-Kivu ainsi que les associations de protection de l’enfant, opérationnelles dans la province, expriment leur soutien à la position de la Monuc. C’est dans ce cadre que la section de protection de l’enfant à la Monuc s’est rendue à Bunyakiri et à Chivanga ce mardi.

Le colonel Delphin Kahimbi, commandant des opérations, précise que lui-même a donné un ultimatum à ses unités. Tous les mineurs présents dans les rangs FARDC au Sud-Kivu devront être libérés avant le 29 avril. Sinon, les commandants de ces unités seront sanctionnés.