Les populations de ces localités situées dans le territoire de Walikale, à plus de 45 kilomètres au Nord-est de la cité de Kanyabayonga, sont prises en otage depuis plusieurs semaines par les combattants rwandais des FDLR. Les responsables coutumiers actuellement en fuite à Kanyabayonga, qui livrent l’information, craignent un massacre des civils en cas d’attaque des soldats des FARDC dans ce secteur, rapporte radiookapi.net
Selon des responsables coutumiers, les FDLR utilisent présentement plusieurs milliers de familles des localités de Lusoa et Kalehe comme bouclier humain. Ces combattants sont retranchés dans cette région après les opérations conjointes FARDC – Armée rwandaise en février dernier. La zone reste inaccessible à cause de plusieurs postes d’embuscade tendues par les FDLR.
Les populations sont réduites à l’esclavage, selon les mêmes sources. Les hommes, servant de portefaix, sont soumis aux travaux forcés et assistent, impuissants, aux enlèvements et viols de leurs femmes. Celles-ci, séparées de leurs maris, sont utilisées au gré de leurs nouveaux maîtres armés de kalachnikovs.
Les responsables coutumiers, désireux de garder l’anonymat, craignent qu’en cas d’une éventuelle attaque des FARDC dans cette zone, il y ait une escalade de violence contre cette population. Les mêmes responsables coutumiers demandent aux autorités militaires de protéger les populations déjà meurtries par les atrocités de la guerre.
5 combattants FDLR ont été tués au cours d’une attaque lancée par les soldats FARDC en direction de cette localité la semaine dernière.
