Eléments d'un groupe armé du Sud-Kivu
Des groupes armés du Nord Kivu et du Sud Kivu se disent floués par le gouvernement dans la mise en œuvre des accords de paix signés à Goma en mars dernier. Les Maï-Maï Kifua Fua et Shikito, notamment, estiment que les autorités gouvernementales ne respectent pas les engagements pris envers eux. Ils ont exprimé leur déception ce mercredi dans la capitale. Mais le comité national de suivi les appelle à la raison et à la patience, rapporte radiookapi.net
C’est depuis deux semaines que ces groupes armés de deux Kivu sont à Kinshasa dans le cadre de la mise en œuvre des accords de paix entre eux et le gouvernement. Depuis le démarrage des travaux, il n’y a pas une grande avancée, disent-ils. Deux d’entre eux, les Maï-Maï Kifua Fua du Nord Kivu et les Maï-Maï Shikito du Sud Kivu, rapportent que leurs prisonniers ne sont toujours pas libérés. Cela malgré la promulgation de la loi d’amnistie.
En plus, les mêmes groupes déplorent que le gouvernement ne donne aucune précision pour l’intégration de leurs cadres dans les institutions nationales. Didier Bitaki, porte-parole des Maï-Maï Kifua Fua explique : « Il n’y a rien qui est fait, nous ne sommes que dans des planifications. Je suis en train d’ailleurs de fustiger ce comportement de certaines autorités qui, au lieu de procéder à la libération, ont commencé directement à interroger les différents prisonniers déclarés sur les listes des ex groupes armés. Ce sont des cas que nous avons constatés même ici à Kinshasa où nous sommes. Il fallait directement entrer dans le vif du sujet, notamment l’intégration de nos cadres politiques dans les différentes structures du pays. Ce n’est pas un tabou. »rn rnDe son côté, l’abbé Bahala, rapporteur général du comité national de suivi des accords de paix appelle ces groupes armés à la patience. Selon lui, il y a des groupes qui ont fait figurer sur leurs listes des prisonniers de droit commun. Ceux ci n’ont rien à avoir avec l’amnistie, souligne-t-il. Pour l’abbé Bahala, en ce moment ci, le processus étant en cours, il n’ y a pas des raisons de désespérer.
