Lubumbashi : l’administration publique en grève

Lubumbashi

Lubumbashi

Les agents et fonctionnaires de l’Etat au Katanga, ceux de Lubumbashi particulièrement, ont déclenché mercredi un mouvement de grève. Ils entendent ainsi faire entendre leur voix auprès des autorités nationales pour obtenir gain de cause par rapport à leurs revendications, rapporte radiookapi.net

Mercredi matin, tous les fonctionnaires s’étaient attroupés à la place appelée communément « Bureau tano », sur l’avenue des Chutes dans la commune de Lubumbashi. Les bureaux de différents bureaux sont restés cadenassés. Aucun chef de division n’était visible. Même à la commune et à la DGRAD, les agents étaient dehors.

Eric Nday Inonga, président de l’Intersyndical précise qu’il ne s’agit pas d’une grève proprement dite, mais d’un arrêt de travail limité à 8 jours. Ces fonctionnaires revendiquent l’uniformisation du barème salarial. Ils trouvent injuste, par exemple, que le salaire d’un huissier de Kinshasa dépasse celui d’un directeur de province au Katanga. Ils revendiquent aussi la réhabilitation de 3 000 de leurs collègues dont les grades ont été rabattus après 45 ans de service. Il y a en plus 1 900 omis sur des listes de 2 300 que Kinshasa continue à appeler nouvelles unités, alors que ces agents prestent depuis 15 ans.

Ainsi, pour attirer cette fois l’attention des autorités à leurs revendications, ils ont choisi de fermer les robinets. « Les opérateur économiques, les artisans, les industriels, tous ceux qui ont des taxes vis-à-vis de l’Etat, nous les avons invités de ne rien verser. Ils vont verser où ? Il y a des structures bien organisées. Nous disons : on ne perçoit rien », a expliqué un gréviste.

En plus, ces agents sont mis en place des brigades pour surveiller si tout le monde observe le mot d’ordre.
rnDe son côté, le gouvernement provincial du Katanga dit prendre acte de ce mouvement de mécontentement et promet de saisir le gouvernement central.