Le coordonnateur du bureau des Droits de l’homme de la Monuc Bukavu, Luc Henkenbrant, se dit inquiet de la façon dont cette loi est appliquée. Pour ce dernier, certaines personnes non concernées par cette amnistie sont déjà en liberté et cela risque d’avoir des conséquences fâcheuses. Alors que Julien Paluku, gouverneur du Nord Kivu, affirme n’avoir pas encore reçu des plaintes au sujet de la libération des personnes qui ne seraient pas bénéficiaires de l’amnistie, rapporte radiookapi.net
Luc Henkenbrant pense que les groupes armés doivent au préalable fournir les noms de ceux qu’ils considèrent comme des prisonniers politiques. Ça serait selon lui, une façon de pallier la situation relevant des ajoutes, par certains groupes, d’autres noms que ceux de leurs combattants. C’est pour cette raison que ces listes doivent faire l’objet d’un examen très attentif avant qu’on ne procède aux libérations, ajoute t-il.
Pour que cette amnistie ne s’applique pas de manière abusive, le bureau de droits de l’homme de la Monuc à Bukavu a jugé bon de fournir aux magistrats les textes de la loi. Ce bureau, par le truchement de son coordonnateur, pense qu’il faudrait tout d’abord que les personnes chargées de mettre en œuvre la loi la connaissent bien pour ne pas la détourner de son but.
En rapport avec cette situation, le gouverneur du Nord kivu, Julien Paluku, confirme que la loi a été exécutée dans la région de Beni-Butembo, mais il affirme n’avoir pas encore reçu des plaintes au sujet de la libération des personnes qui ne seraient pas bénéficiaires de l’amnistie. Ill estime par ailleurs que les groupes armés avaient publié les listes de leurs détenus depuis très longtemps et que ces listes se trouvent sur la table de toutes les autorités. Déclaration soutenue par Didier Bitaki, porte-parole des groupes armés, notamment, les Maï-Maï. Lui se plaint seulement que ces libérations se fassent sans que les groupes armés ne soient associés. Ce qui est, selon lui, un entorse.
