Sud-Kivu : situation sécuritaire toujours préoccupante, selon Ocha

Déplacés de Shabunda

Déplacés de Shabunda

Les exactions et les viols contre les populations civiles continuent dans la province du Sud-Kivu, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ Onu (Ocha) de cette province. Dans un communiqué rendu public vendredi, cet organisme affirme que cette situation est attribuée aussi bien aux rebelles hutus rwandais des FDLR qu’à des soldats des FARDC, rapporte radiookapi.net

Ocha constate que cette insécurité continue au Sud-Kivu en dépit de son cri d’alarme lancé le 20 mai dernier à Genève pour la même province. Son communiqué fait état, notamment, des villages incendiés, des pillages, des enlèvements et des tueries, des violations attribuées aux FDLR qui créent dans la région la panique et d’importants mouvements des populations.

« Dans le territoire de Shabunda (nord-ouest de la province), plusieurs sources ont rapporté la découverte le 19 mai, de cinq corps sans tête, en pleine forêt entre Nzuvu et Katusi », rapporte Ocha.

Par ailleurss, en rapport avec l’insécurité qui prévaut dans l’Est de la République Démocratique du Congo, partie où est concentrée la plus grande partie des casques bleus de la Monuc, Babacar Gaye, commandant des forces de la mission des Nations unies au Congo-Kinshasa, estime qu’un certain nombre des facteurs doivent être réunis pour parler de la sécurité en RDC. D’après lui, les casques bleus ne peuvent pas être partout à la fois.

« Il est clair que la restauration de l’autorité de l’Etat, la présence de la police, le remplacement progressif des militaires par les policiers, partout où l’autorité de l’Etat a été restaurée, tout ça va contribuer à donner le sentiment de sécurité, l’assurance que la justice fonctionne bien. En attendant donc d’arriver à cela, nous sommes obligés de déployer une force de maintien de la paix, qui agit selon les principes, qui sont les principes vertueux des Nations Unies, qui malheureusement, ne peut pas être présente partout. Mais partout où elle est déployée, elle constitue au moins un ancrage pour les populations » , a expliqué le commandant de la force de la Monuc, à l’occasion de la Journée internationale des casques bleus célébrée le 29 mai de chaque année.