Rutshuru : coups de feu à Kisharo, 4 morts, des femmes violées

Militaires FARDC au front dans le Nord-Kivu

Militaires FARDC au front dans le Nord-Kivu

Quatre personnes civiles tuées, une autre blessée, des femmes violées et plusieurs biens pillés, c’est le bilan de la panique semée par les militaires de l’armée régulière de la 18e brigade, hier dimanche à Kisharo, à 100 kilomètres au nord-est de la ville de Goma. Le Commandant des opérations au Nord-Kivu reconnaît les faits. Il s’engage à punir systématiquement les auteurs de ces actes, rapporte radiookapi.net

Plusieurs sources concordantes dans le secteur de Nyamilima, environ 100 kilomètres au nord-est de Goma, indiquent que des militaires de la 18e brigade dernièrement intégrée et déployés il y a 3 semaines dans cette localité, ont tiré des balles en l’air samedi et dimanche. Ils réclament leur solde de 6 mois impayés ainsi que la ration auprès des autorités militaires.
Ces incidents ont causé la mort de 4 personnes et une blessée. 3 femmes ont été violées et plusieurs biens pillés dans des habitations et boutiques des habitants, affirment les sources administratives sur place.

Cette situation a créé la panique jusqu’à ce lundi matin au sein des habitants qui sont restés terrés chez eux. Les écoles n’ont pas ouvert leurs portes.

Le commandant des opérations au Nord-Kivu, le Colonel Bobo Kakudji confirme l’arrestation d’une dizaine des militaires qu’il qualifie d’indisciplinés, en relation avec ces incidents. Il promet des sanctions sévères aux auteurs de ces actes.

Cette panique avait commencé le samedi dernier dans la cité de Nyamilima où ces militaires avaient tiré quelques coups de balles en l’air, causant la mort d’une personne. Par ailleurs 5 femmes ont été violées dont 2 mineures, plusieurs habitations et boutiques pillées systématiquement, indiquent des sources sur place.