Grève dans les régies financières : le ministre du budget promet une solution, l'intersyndicale parle de crise de confiance

Immeuble de l'Ofida, sur le Bld du 30 juin

Immeuble de l'Ofida, sur le Bld du 30 juin

C’est le 3e jour, ce jeudi, d’arrêt de travail dans les régies financières du pays, notamment la DGI, la DGRad et l’Ofida. Ces agents revendiquent le paiement d’arriérés de salaires et de primes. Pour décanter la situation, le ministre du Budget a affirmé que toutes les opérations de liquidations ont déjà été faites. Pour l’intersyndicale des agents, ses membres devront apprécier ce pas positif du gouvernement, rapporte radiookapi.net

« Toutes les opérations de liquidations ont été faites depuis le 16 juin, pour qu’on puisse mettre tous leurs droits à la disposition de ces régies financières, afin qu’elles puissent reprendre le travail », a assuré le ministre Michel Lokola.

Le ministre du budget explique, par ailleurs, que ces retards ne concernent pas que les régies financières : « Il n’y a pas que les régies financières qui connaissent ce retard. Même le gouvernement lui-même aussi. Je vais vous dire que je suis ministre, mais je n’ai pas encore touché mon salaire du mois d’avril. Il faut comprendre que nous avons les deux pieds aujourd’hui dans la récession économique. »

Michel Lokola va plus loin, annonçant une éventuelle révision budgétaire : « Donc, ceci étant, toutes nos prévisions budgétaires initiales devraient être revues à la baisse pour les adapter à l’environnement actuel. C’est ce qui fait que, de temps en temps, nous connaissons un certain glissement dans l’exécution de certaines dépenses, même de celles qui sont les plus contraignantes, c’est-à-dire les dépenses de rémunérations. »

Pour sa part, le directeur de cabinet adjoint du ministère des finances a indiqué que 7 milliards de francs congolais, au titre de bonus, seront payés la semaine prochaine, et le reste à la fin du mois.

Intersyndicale : « il y a un pas positif du gouvernement qui devrait être apprecié par la base »

Du côté de l’intersyndicale des agents, on attend soumettre ces nouvelles propositions du gouvernement a l’appréciation de la base.

Le président de l’Intersyndicale des régies financières et secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs, explique que des inquiétudes persistent : « lorsqu’il dit que la deuxième tranche pourra peut–être… On ne devrait pas utilise le mot peut-être. Là, ça ne va pas. Il faut être certain. Vous savez ce qui se passe aujourd’hui. Ce n’est pas le fait de ne pas payer, c’est le fait de plusieurs promesses non réalisées. Ainsi, il y aune sorte de crise de confiance entre le gouvernement et nos camarades de l’Intersyndicale que nous représentons. »

Pour Donatien Gabibulu, l’Etat aussi devrait faire le premier pas dans le dialogue social : « Ce n’est pas seulement à nous d’aller vers l’Etat. Si l’Etat a des problèmes dans la liquidation des droits qui sont les nôtres, mais qu’il nous appelle et qu’il nous informe au préalable ! »