C’est un langage des sourds entre l’Office congolais de contrôle (OCC), direction locale de Bunia, et les opérateurs du secteur pétrolier. A la suite d’une autorisation obtenue de l’autorité du district de l’Ituri, l’OCC vient de fixer sa taxe à 800 dollars américains pour tous les 50 mètres cubes du carburant importé. Les concernés ne veulent pas en entendre parler, rapporte radiookapi.net
Les importateurs des produits pétroliers de l’Ituri sont catégoriques. « Personne ne va payer, nous nous y opposons jusqu’à ce que ça se retrouvera dans la structure prochaine des prix qui sortira », a déclaré leur président qui estime que la taxe qui vient de leur être imposée va à l’encontre de la loi.
Le différend entre l’OCC et les importateurs des produits pétroliers date du mois de mars dernier, rappelle-t-on. Une réunion entre les deux parties a même été tenue le 21 mars autour du commissaire de district de l’Ituri, Pierre Bakoy. Et c’est le 13 juin que celui-ci s’est finalement résolu d’autoriser la direction locale de l’Office congolais de contrôle à commencer à percevoir sa taxe fixée à 800 dollars pour 50 mètres cubes des produits pétroliers importés. Ce qui a soulevé les protestations de la corporation et son refus de se soumettre à cette taxe. Mais, pour le commissaire de district, la décision qu’il a prise est un compromis entre les deux parties qui avaient chacune avancé ses arguments.
« L’argent que l’OCC perçoit, c’est pour le compte du trésor public, de l’Etat congolais. L’OCC avait brandi des textes, il y a une structure des prix, mais il faut concilier les deux textes, nous, nous sommes arrivés à ce compromis là », a expliqué M. Bakoy.
Ce bras de fer à Bunia intervient au moment où un litre de carburant à la pompe vient d’être revu à la hausse par le gouvernement sur toute l’étendue de la République.
