CPI : Jean-Pierre Bemba, audience publique sur la demande de la liberté provisoire

Jean-Pierre Bemba à la Haye

Jean-Pierre Bemba à la Haye

Ce lundi 29 juin, à 14h, s’ouvre à la Haye, l’audience publique relative à la demande de la liberté provisoire de l’ancien vice-président de la République, le sénateur congolais Jean-Pierre Bemba à la Cour pénale internationale, rapporte radiookapi.net

Cette audience est conforme à la règle et au Statut de Rome, a précisé le chargé de communication de la CPI en RD Congo. Et cette règle veut qu’après une année de détention d’un prévenu, les juges procèdent à l’analyse de la possibilité d’accorder à ce dernier une liberté provisoire. C’est justement le cas Jean-Pierre Bemba.

« Dans le cadre de M. Bemba, ça va faire une année, depuis le 3 juillet 2008, que M. Bemba est au centre de détention de la Cour pénale internationale », a rappelé Paul Madidi, chargé de la communication de la CPI à Kinshasa avant d’ajouter que la décision des juges sur cette possibilité d’accorder la liberté provisoire au leader du MLC interviendra après le 29 juillet prochain. Cependant, la source a précisé que l’audience qui s’ouvre ce lundi n’a rien à voir avec le procès lui-même. « Pour le procès, il faut attendre la nomination de la chambre de 1ere instance par le président de la CPI. C’est cette chambre de 1ere instance qui va organiser les choses, notamment fixer la date du procès », a laissé entendre Paul Madidi.

Du coté de la défense, les avocats de Bemba affirment qu’ils seront confrontés aux victimes centrafricaines et éventuellement au procureur Louis Moreno’Campo. Me Aimé Kilolo, l’un des avocats du sénateur explique : « Nous avons une audience qui a été convoquée par la chambre préliminaire pour examiner la possibilité de remettre en liberté le sénateur Jean-Pierre Bemba. Il faut savoir que la décision ne sera pas rendue directement. L’audience est prévue pour entendre les différentes parties, donner leurs points de vue. La défense va devoir exposer els différentes garanties qui sont proposées par M. Jean-Pierre Bamba, à l’appui de sa mise en liberté. Les représentants des victimes ainsi que le bureau du procureur auront aussi l’occasion, dans le cadre d’un débat contradictoire, de formuler leurs observations à cet égard. Et, en principe, une décision devrait intervenir avant le 24 juillet. »