Cinkolobwe : le taux de radioactivité, 10 fois supérieur à celui que peut supporter le corps humain

Katangaises travaillant dans une carrière des mines

Katangaises travaillant dans une carrière des mines

C’est la conséquence de l’exploitation de l’uranium à Cinkolobwe, à près de 155 kilomètres de Lubumbashi au Katanga. L’Asadho, l’ONG de défense des droits de l’homme a dénoncé la semaine dernière, la poursuite de l’exploitation minière artisanale sur ce site qui abrite une ancienne mine d’uranium. Autre conséquence : les creuseurs artisanaux qui se rendent sans équipement de protection dans cette mine riche en minerais de cuivre et de cobalt, ignorent bien souvent à quel danger ils s’exposent à moyen et à long terme, rapporte radiookapi.net

Les conséquences peuvent aller d’une simple irritation de la peau à des brûlures graves, en passant par des malformations. Certaines de ces malformations atteignent des nourrissons. Le docteur Kapiya Muteya, gynécologue de Lubumbashi, affirme avoir observé 5 cas de malformations à la naissance, ceci en l’espace de 8 mois. Cas par exemple de l’absence totale ou partielle de la paroi abdominale antérieure ou ophalocèle. Dans la même période, une augmentation des ambivalences sexuelles a été relevée chez les nouveau-nés. Six mois auparavant, aucun cas similaire n’a été constaté. Le docteur Kapiya établit que ces malformés étaient issus des familles dont au moins un des parents travaillait sur un site minier.
Des cas de vieillissement précoce et de stérilité acquise ont été observés chez les creuseurs artisanaux ayant travaillé sur le site de Cinkolobwe. Un médecin de Likasi, ville proche de Cinkolobwe, estime qu’il faut mener des études pour évaluer tous les dégâts causés par des minerais présentant une radioactivité élevée. D’après lui, le cancer de poumons et d’autres maladies graves pourraient en faire partie.