Mines du Kivu : Global Witness dénonce l’exploitation des civils par les groupes armés

Dans les mines congolaises

Dans les mines congolaises

Le mariage entre le fusil et les zones minières se porte très bien à l’ Est de la RDC. C’est l’essentiel du nouveau rapport de Global Witness intitulé « Face à un fusil, que peut on faire ? La guerre et la militarisation du secteur minier dans l’Est du Congo » et qui doit être publié ce mardi. Ce document condamne notamment l’utilisation des populations civiles par des groupes armés dans ces zones hautement militarisées, rapporte radiookapi.net

Carina Tertsa Kian, responsable du programme RDC à Global Witness, précise que ce rapport est basé sur les enquêtes de son ONG sur le terrain en 2008 au Nord et Sud Kivu. Les mêmes enquêtes ont été menées également au Rwanda et au Burundi parce que ce sont des pays de transit, souligne-t-elle. « Nous avons constaté que dans de nombreuses régions minières sont sous le contrôle soit des groupes armés tels que les FDLR, soit de l’armée nationale congolaise, et donc qu’une grande partie de ces richesses naturelles de l’Est sont en fait hautement militarisées ». ajoute la responsable du programme RDC.

Mme Carina Tertsa Kian pense que la première responsabilité revient au gouvernement congolais de mettre fin à cette situation. Il y a aussi une responsabilité internationale puisque le commerce de ces minerais se fait à l’échelle internationale. C’est pourquoi Global, dit-elle, Witness demande aux gouvernements européens et autres bailleurs de fonds de refuser d’acheter des minerais s’ils savent que ces minerais proviennent de groupes armés.