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Les policiers déployés mercredi au siège central de la Société nationale d`assurances, Sonas, à la demande de la direction de cette entreprise, ont dispersé quelques agents qui ont voulu manifester leur mécontentement contre la décision de rebattre leurs salaires à 50 %, a constaté radiookapi.net
Le syndicat des agents de la Sonas a décrété, mercredi matin, un arrêt de travail pour protester contre le non paiement de 4 mois de salaires. “On devait commencer la grève nécessairement aujourd`hui. Mais à notre grand étonnement, depuis hier soir ils ont augmenté le nombre des policiers pour tabasser les gens, qui réclament leurs droits. On est vraiment désemparé. Je ne sais pas pourquoi on doit continuer à soutenir ce comité de gestion, dirigé par Hermann Mboyo. Il est en train de faire des dépenses excessives et d’affecter des fonds d`une manière désorganisée. Nous avons été aussi surpris par un autre engagement que l`ADG voulait signer avec les agents, celui visant à rabattre les salaires à 50%. Alors, nos délégués syndicats n`ont pas accepté ce rabattement. Surtout que notre production n`a pas baissé jusqu-là. L`année passée, on a réalisé plus de 50 millions USD. Ils (Ndlr : membres du comité de gestion) ont commencé à menacer chaque agent pour l`amener à signer cet acte d`engagement. Ceux qui refusaient sont, soit sont suspendus, soit ils écopent d’une demande d`explication“, a témoigné un agent sous anonymat.
Par ailleurs, certains agents se sont désolidarisés de ce mouvement d’arrêt de travail. Ils ont jugé utile de signer cet acte d’engagement qui leur permet de toucher la moitié des salaires à titre d’avance.
L’ADG Hermann Mboyo, quant à lui, soutient que la faible production que réalise à ce jour sa société ne peut plus supporter les salaires des agents revus à la hausse depuis janvier 2009. “Ces gens touchaient ces salaires-là. Nous leur demandons de revenir à la situation de 2008, où il n’y avait pas de problème. Parce que l`augmentation de la masse salariale n’a pas été suivie d`une augmentation de la production. C`est ça. Nous sommes une entreprise de services: quand nous ne produisons pas, nous créons des problèmes. Et en plus, ce que vous ne savez pas, les agents Sonas ont en plus de leurs salaires une commission qui ne rentre pas dans ce calcul : 10% sur chaque affaire rapportée. Donc, ce n’est pas parce qu`on revient à la situation de 2008 que c`est dramatique… De toutes les façons, il vaut mieux quoi : avoir un salaire qu’on touche tous les mois ou un salaire virtuel qu’on ne touchera peut être jamais“, a-t-il expliqué.
Pour illustrer les difficultés financières de la Sonas, Hermann Mboyo évoque le cas de la province du Katanga, “qui représente à peu prés de 40% du chiffre d`affaires de la Sonas, mais qui souffre de la crise du Mining. Donc, forcément, il y a une baisse”. Ajoutez à cela, poursuit-il, les clients individuels qu’on ne connaît pas et qui ne viennent que s`ils ont envie. On a tout fait pour leur donner envie d`aimer les assurances, on les a réconciliés avec les assurances. Vous étés tous témoins de cela. rn rnL’inspection générale du travail est saisie du problème qui divise le syndicat des agents et la direction de la Sonas. Elle invite les deux parties à envisager une solution concrète.
