Journaliste en danger, Jed, demande au gouvernement et au chef d’état-major des Forces armée de la République démocratique du Congo, FARDC, « d’ouvrir, toutes affaires cessantes, une enquête pour retrouver et sanctionner le major ainsi que le capitaine des FARDC qui ont conduit une expédition punitive contre la radio communautaire Mutanga émettant à Shabunda, localité située à environ 200 kilomètres à l’ouest de Bukavu, au Sud-Kivu », rapporte radiookapi.net
Selon des informations obtenues par Jed et confirmées par des sources locales, précise le communiqué de l’ONG de défense et de promotion de la liberté de la presse, les faits se sont passés le mercredi 29 juillet dernier vers 20 heures locales. Après avoir battu les deux journalistes trouvés sur place, les deux officiers ont emporté le matériel ainsi qu’un émetteur de réserve qu’ils ont restitué le lendemain sur ordre de l’administrateur du territoire.
Le directeur de cette radio, Patrice Kiziba Yafali, a expliqué à Jed que cette opération punitive est intervenue juste après diffusion par sa radio, de la déclaration d’un responsable des déplacés de Shabunda qui avait dénoncé « les multiples tracasseries des militaires se trouvant au front et qui nefont qu’augmenter le nombre des déplacés dans cette localité.»
L’ONG affirme avoir contacté un commandant local des opérations militaires Kimia II à Shabunda. Ce dernier accuse la radio Mutanga de diffuse des fausses informations mettant en cause les militaires sous son commandement. Mais, pour Jed « aucune loi n’autorise quelqu’un, fût-il membre des forces armées, à se rendre justice.»