Ville de Goma
La ville de Goma accueille ce mardi la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton qui entame sa visite en RDC lundi à Kinshasa. Radio Okapi tente de relever les enjeux de cette visite à l’étape de Goma
Au Nord-Kivu, l’ordre du jour de la mission de la secrétaire d’Etat américaine aura comme point prioritaire, le besoin de protection des civils dans cette province. Mise à part la rencontre avec le président congolais, Joseph Kabila Kabange sur place à Goma, ainsi qu’avec d’autres couches de la population, Mme Hillary Clinton va également visiter une des structures médicales qui prend en charge des femmes victimes des violences sexuelles. Les chiffres publiés la semaine passée par le Fonds des Nations Unis pour la population, UNFPA, font état de 2217 femmes violées sur toute l’étendue du Nord-Kivu durant le premier semestre 2009. C’est-à-dire, depuis le début des opérations militaires contres les FDLR en janvier 2009 jusqu’au 30 juin dernier. Et pour cette agence onusienne, ces chiffres ne sont pas exhaustifs. Ils couvrent seulement la liste des cas déclarés suivis par les partenaires humanitaires.
Donc, la visite d’Hillary Clinton à ces femmes victimes de viol, démontre l’attention qu’apporte désormais la communauté internationale face à ce que, certaines organisations œuvrant dans ce secteur, qualifient de fléau. Et qu’attendent à leur tour ces organisations humanitaires de l’arrivée de l’ex-first lady américaine ? Pour la Coalition pour le plaidoyer en faveur du Congo, une organisation regroupant 88 structures humanitaires et de défense des droits de l’homme, la secrétaire d’Etat américaine devra faire encore pression sur le gouvernement congolais et la Monuc afin que des mesures plus efficaces soient prises pour protéger efficacement les populations civiles et traduire en justice les auteurs des crimes graves. Et sur ce point, le gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku affirme que sur instruction du chef de l’Etat, des efforts sont déployés à cet effet. D’après lui, la cour militaire est déployée dans chaque territoire de la province pour sanctionner les militaires et les civils coupables du viol. A Rusthuru, 6 soldats FARDC poursuivis pour cette infraction ont été condamnés à des lourdes peines, rappelle-t-on.
