Après l’annonce vendredi de la décision de la chambre préliminaire de la Cour pénale internationale d’accorder une liberté provisoire à Jean-Pierre Bemba, le procureur de cette instance judiciaire internationale, Luis Moreno-Ocampo, a immédiatement fait appel. Mme Silvana Arbia, greffière de la CPI donne des précisions sur cette démarche à radiookapi.net
« La chambre d’appel va rendre une décision sur les raisons que le procureur va soumettre à la chambre d’appel. C’est normal, c’est la procédure. Mais aujourd’hui, nous, on a la décision de la chambre préliminaire pour une libération provisoire de M. Bemba. »
A la question de savoir ce que ferait la CPI au cas où aucun des Etats sollicités n’acceptait d’accueillir sur son territoire l’ancien vice-président de la RDC, Mme Silvana Arbia a souligné que tous les six Etats sollicités à cet effet sont des Etats parties, et que, de ce fait, la Cour compte sur leur coopération. « […] Parmi ces six Etats, certainement, il y aura des Etats qui vont coopérer avec la Cour pour permettre la mise en exécution de façon la plus efficace de la décision de libération provisoire de M. Bemba », a dit la greffière de la CPI.
Pour rappel, la Cour a convoqué six Etats proposés par Jean-Pierre Bemba lors des audiences du 7 au 14 septembre prochain pour “discuter dans le détail” d’un éventuel séjour de l’accusé sur leur territoire. Ces Etats sont, la Belgique, la France, le Portugal, l’Italie, l’Allemagne et l’Afrique du Sud.