Les élèves finalistes du secondaire, qui n’ont pas réussi à la session d’examens d’Etat 2008-2009 dans le centre de Pinga à plus de 150 kilomètres à l’ouest de Goma, accusent les inspecteurs scolaires de n’avoir jamais acheminé leurs copies à Kinshasa pour correction. Les autorités provinciales menacent de sévir contre les auteurs de ces arrangements qui auraient mal tourné, rapporte radiookapi.net
Environ 300 finalistes incriminent les inspecteurs scolaires de la division provinciale, qui les ont acceptés dans les salles d’examens et à qui ils disent avoir payé de l’argent. A l’Institut Usala de Pinga, 38 élèves finalistes auraient présenté les examens d’état, mais les résultats officiels rendus publics par le ministère de l’enseignement primaire et secondaire sur Internet indiquent seulement 4 participants pour une réussite. Même problème à l’Institut Rusamambo, à l’Institut Katobo… Il s’agit-là de quelques cas cités comme preuves par ces candidats malheureux pour justifier leurs réclamations.
De leur côté, les inspecteurs scolaires de Goma refusent toujours de se prononcer, malgré l’insistance de radiookapi.net.
Mais pour le ministre provincial en charge de l’Education, Charles Kasereka Kalwaghe, il s’agit sûrement d’élèves irréguliers de Goma qui ont voulu passer par les mailles en s’infiltrant dans le centre de Pinga. «Les premières enquêtes font ressortir la responsabilité de l’inspecteur chef de pole de Masisi et de Walikale ainsi que de leurs préfets. Dès que l’inspecteur provincial principal va rentrer de Kinshasa, je vais lui demander de se pencher sur cette question et me faire rapidement un rapport. Là, je promets de sévir contre les responsables», prévient M. Kasereka. Une position soutenue par certains activistes des droits de l’homme au Nord-Kivu, qui demandent que les coupables dans cette affaire soient sévèrement punis.
Les finalistes concernés ne sont pas de l’avis du ministre provincial. Ils soutiennent qu’ils ont été encouragés à aller présenter la session à Pinga par les inspecteurs. Certains noms ont même été avancés.
rnLe centre d’examens d’Etat à Pinga comptait plus de 700 candidats dont plus de 300 irréguliers, venus de Goma. Seuls 30% ont réussi.
