Monde du travail : Onatra, Cohydro, Utexafrica… 9 796 assainis réclament leur réhabilitation

Des vagues de licenciements ont été enregistrées dans 24 entreprises de Kinshasa en 1990, 1991 et 1997, suite, avait-on dit, à la faillite de ces entreprises. Constituées en collectif, les personnes frappées par ces licenciements ont manifesté leur ras-le-bol vendredi dernier devant la primature où leurs délégués ont été reçus par le directeur de cabinet du Premier ministre, rapporte radiookapi.net

Au nombre des sociétés qui avaient licencié ces agents, figurent l’Onatra, la Cohydro, Utexafrica et Iveco. A l’issue de la rencontre à la primature, un programme de travail a été arrêté. Les assainis réclament leur réhabilitation. Ainsi, déjà ce lundi, le Comité directeur des cadres et agents licenciés, la primature, le secrétariat permanent du CPDS (Cadre permanant du dialogue social) et les experts, vont examiner au cas par cas, les aspects juridiques concernant les sociétés en cessation d’activités. Il sera question, notamment, d’examiner les raisons de la non application des arrêts rendus par les cours et tribunaux sur ce litige. Par exemple, un arrêt de la Cour suprême de justice avait décidé de la réhabilitation collective des travailleurs assainis par l’apurement de leurs arriérés de salaire pendant la période d’inactivité de leurs entreprises respectives. Cette décision est restée lettre morte. Selon le délégué des assainis, leur collectif a exploré toutes les voies pour un règlement du litige qui les oppose à leurs entreprises. De l’inspection général de Travail au ministère du Travail, en passant par le Parlement et les cours et tribunaux. Et le 30 juillet dernier, le Premier ministre avait instruit le secrétaire permanent du CPDS pour régler le conflit.