Uvira : FARDC, des officiers issus des groupes Maï-Maï exigent la confirmation de leurs grades avant leur déploiement

Un groupe d’officiers supérieurs FARDC sortis à la fin de juillet dernier du centre de regroupement de Luberizi dans le cadre du programme Amani et déployés à Nyamunyunyi, en territoire de Kabare, refusent d’être engagés dans les opérations contre les FDLR avant la confirmation officielle de leurs grades, rapporte radiookapi.net

Parmi ces officiers supérieurs on compte des majors, des lieutenants colonels et de colonels full issus de différents groupes armés Maï-Maï du Sud-kivu, notamment Zabuloni, Yakutumba, Shikito, Mudundu 40 et autres. Ils sont sortis depuis trois semaines du centre de formation de Luberizi avec leurs galons d’officiers avant d’être déployés à Nyamunyuni, près de l’aéroport de Kavumu en territoire de Kabare. Ces officiers supérieurs s’opposent à leur redéploiement pour la traque des FDLR dans le territoire de Mwenga. Ils disent n’avoir aucune commission d’affectation reconnaissant leur grade, aucune dotation militaire ni encore leur solde depuis 5 mois.

Selon certains d’entre eux qui ont requis l’anonymat, ils souhaitent que leurs grades soient reconnus et qu’ils soient affectés conformément aux accords signés dans le cadre du programme Amani. La reconnaissance de leurs grades avait été parmi la plus grande motivation qui les aurait amenés au centre à Luberizi.
Ces doléances ont été présentées dimanche dernier à une délégation de l’opération Kimia 2 qui s’est rendue sur place à Nyamunyuni.

Contacté à ce sujet, le commandant de l’opération rassure que l’armée classique a ses règles et respecte un certain nombre de principes universels. Selon le colonel Delphin Kahimbi, ces officiers supérieurs ex-Maï-Maï devraient quitter leur sentiment. La même source a précisé que chacun d’eux sera apprécié et bénéficiera d’une fonction au regard de sa capacité et du savoir faire sur le terrain.

Pour la petite histoire, ces 40 mai mai ont entamés leur formation au centre de formation de Luberizi, situé à environ soixante kilomètres au Sud de Bukavu, il y a cinq mois. Leur refus s’explique, selon certains d’entre eux ayant requis l’anonymat, par le fait que le commandement de l’opération Kimia II voudrait qu’ils forment une compagnie dirigée par un sergent. Pour eux, ceci n’est pas conforme aux accords signés dans le cadre du progrmme Amani.