Kinshasa: 100 Maï-Maï du groupe Mundundu 40 réclament leur libération

Prisonniers du CPRK

Prisonniers du CPRK

Les éléments Maï- Maï du groupe Mundundu 40, détenus depuis presque deux ans et sans jugement à la prison centrale de Makala, exigent leur libération. Leur porte-parole, le lieutenant Lenghi, estime qu’ils doivent bénéficier de l’amnistie pour aller au brassage, rapporte radiookapi.net

Après avoir passé près de deux ans en détention à Kinshasa et sans jugement, ces ex-combattants estiment qu’ils doivent bénéficier de l’amnistie puisque faisant partie du processus Amani. Ils devraient ensuite être intégrés au programme de brassage à Kitona, précise leur porte-parole.

«Nous avons fait partie du processus Amani. Nous ignorions ce qui allait nous arriver. Nous étions 106 et 4 d’entre nous sont morts. Deux autres ont été libérés. Ici, nous sommes restés au nombre de 100. S’ils vont nous envoyer au brassage, alors qu’ils nous libèrent de cette prison. Nous avons passé une année et 9 mois ici. Lorsque nous avions rendu nos armes, ils avaient promis de nous envoyés au brassage. Mais, à notre grande surprise, ils nous ont envoyés ici en prison. Nous sommes des Maï-Maï Mundundu 40 du colonnel Sido», a précisé le lieutenant Lenghi.

Les autorités pénitentiaires attendent le geste de la hiérarchie militaire

Pour sa part, le chef de détention à la prison centrale de Makala, Jean Cibondo, précise que la libération des militaires est soumise à une procédure déterminée et nécessite des mesures d’encadrement. Il souhaite que la hiérarchie militaire puisse s’atteler à cette tâche.

«Si l’amnistie a été signé, ce sont des gens qu’on va absolument libérer. Mais, il y a une chose que vous devrez savoir: ces gens-là sont des militaires et, en tant que tel, on ne peut pas les prendre comme ça pour les libérer comme on veut. Normalement, quand il y a une décision qui est prise dans ce sens-là, il faut d’abord des mesures d’encadrement avant de les libérer. Vous n’allez pas relaxer un groupe de militaires (30, 50 ou 100 personnes) et vous les laisser dans la rue. Ce sont des gens qui doivent être reconditionnés et encadrés. Et je pense que c’est sur ce point-là qu’on est entrain de s’arranger pour finalement les relaxer», a déclaré M. Cibondo.