« La médecine traditionnelle et la sécurité du patient », tel est le thème choisi cette année pour célébrer la journée africaine de la médecine traditionnelle. En RDC, le ministre de la Santé appelle les pratiquants de cette médecine, en rapport avec ce thème, à privilégier la sécurité de patients dans la fabrication de leurs produits, rapporte radiookapi.net
Du point de vue de la sécurité des patients, il y a certainement beaucoup à faire. Lorsqu’on fait un petit tour dans les grands marchés de la capitale, on se rend vite compte de la négligence dans laquelle sont exposés et vendus les médicaments traditionnels. Parmi ces médicaments, certains sont censés guérir rnl’hypertension, le diabète, les maladies de reins, le paludisme et beaucoup d’autres pathologies. Mais ils sont vendus sans aucune réglementation. Bien que leurs vertus thérapeutiques soient vantées et prouvées par certains, d’autres évoquent par contre le manque de contrôle dans la combinaison de certaines plantes pour au moment de la fabrication. Les consommateurs doutent aussi du dosage de ces différents produits. Et cette situation que d’aucuns jugent dramatique par rapport à la sécurité des patients, serait encouragée par les pratiquants de cette médecine, alors que certains esprits luttent pour la réglementation et la valorisation de la médecine traditionnelle.
Pour la création d’un centre de recherche de la médecine traditionnelle
A Lubumbashi, dans la province du Katanga, plusieurs tradi-praticiens ont mis à profit cette journée pour exposer leurs produits faits à base des plantes médicinales. Tous affirment qu’ils rencontrent beaucoup de difficultés parmi lesquelles, le manque de collaboration avec les responsables de la médecine moderne et la non implication du gouvernement pour la promotion de leur profession. John Kayembe Kalonda, chercheur et porte-parole du Programme de la promotion nationale de la médecine traditionnelle l’a dit à Okapi. Selon lui, les tradi-praticiens appellent le gouvernement congolais à créer un centre de recherche de la médecine traditionnelle à même de leur permettre d’apporter un plus dans le domaine de la santé publique.