Bukavu : l’Hôpital général de Panzi, déjà 10 ans au service des femmes victimes de violences sexuelles

Femmes victimes de violences sexuelles

Femmes victimes de violences sexuelles

L’Hôpital général de référence de Panzi, à Bukavu, au Sud-Kivu, a fêté samedi 5 septembre ses 10 ans d’existence. Spécialisé dans la prise en charge des femmes et des filles victimes de violences sexuelles, ce centre sanitaire de renommée internationale a encore des défis à surmonter, rapporte radiookapi.net

L’hôpital a vu le jour en 1999, pendant les temps forts de la rébellion. Dix ans après, l’Hôpital général de référence de Panzi brille aujourd’hui de mille feux, selon les observateurs. Son succès, loin d’être un hasard, est le fruit du dévouement de son corps médical, paramédical et de son personnel d’appoint, a souligné le médecin directeur de cet hôpital, le Docteur Denis Mukwede. Environ 30 000 femmes victimes de violences sexuelles y ont déjà été prises en charge, et presque autant dans tous les territoires de la province à travers ses équipes mobiles, a révélé le Docteur Mukwede. « Je pense que la communauté internationale est consciente de la gravité des choses qui se passent au Congo. C’est pour cette raison qu’elle s’intéresse à l’Hôpital général de référence de Panzi, particulièrement », a-t-il déclaré.

Toutefois, en dépit de la détermination du personnel soignant à mieux servir les victimes dont le nombre ne cesse d’augmenter, cet établissement est confronté à certaines difficultés qui ne facilitent pas son fonctionnement. Au nombre de ces difficultés, les coupures intempestives du courant et la quasi inexistence de l’eau potable. Il y a plus de 15 jours que l’eau ne coule plus des robinets de l’Hôpital général de référence de Panzi. Et très souvent, faute d’une énergie électrique permanente, les médecins recourent aux groupes électrogènes pour faire leurs opérations chirurgicales.