Il est inadmissible que des étrangers puissent délivrer des factures dans des magasins, être des caissiers, ou s’adonner à de petits métiers sur le sol congolais. C’est l’idée défendue par le président national de l’Union pour le développement du Congo (Udeco), le député Banza Mukalay. Il l’a exprimée à Lubumbashi, en début de semaine, rapporte radiookapi.net
La sous-traitance doit être une exclusivité congolaise, estime-t-il. Pour Banza Mukalay, il ne faut donc pas délivrer les cartes de service ni les visas d’établissement aux expatriés qui viennent avec une expertise que les Congolais ont ou peuvent avoir. Il explique : «Je donne un cas : quelqu’un[un expatrié] monte une boulangerie industrielle, mais c’est son fils qui est en même temps caissier, en même temps gérant, donc, une expertise qu’un Congolais peut avoir. Il y a beaucoup de cas comme ça. La loi dit aussi que le petit commerce est réservé aux congolais. Mais on voit des étrangers qui sont à la fois grossistes et détaillants et vont même jusque dans de petits quartiers.»
De son côté, le chef de division de la police des étrangers à la DGM (Direction générale de migration) Katanga, Victor Kapumbwa, souligne que les étrangers détenteurs des visas de voyage n’ont pas le droit de travailler dans la province du Katanga. Ils doivent régulariser leur situation, ou alors quitter le pays. Concernant la sous-traitance, il déplore en revanche le non respect des engagements des sous-traitants congolais. L’exemple de cet expatrié, victime d’abus des maçons congolais qui lui volaient des sacs de ciment, s’est vu dans l’obligation de recourir à des maçons zambiens. «Mais conformément à la loi, nous lui avons dit que ces maçons zambiens ne pouvaient pas travailler chez-nous et nous les avons reconduits à la frontière», a laissé entendre la source.