Lubumbashi : les activistes des droits de l'Homme portent plainte pour campagne d'intimidations

Quatre activistes des droits de l’Homme oeuvrant au Katanga ont déposé une plainte pour intimidations et menaces de morts jeudi au greffe du parquet près le tribunal de grande instance. Selon eux, ces menaces dont ils sont victimes seraient liées au procès en cours au tribunal de paix Lubumbashi-Kamalondo sur l’exploitation artisanale d’uranium de Shinkolobwe, rapporte radiookapi.net

Le secrétaire exécutif du Centre des droits de l’Homme et du droit humanitaire (CDH), Grégoire Mulamba, le vice président de l’Association africaine des droits de l’Homme (Asadho/Katanga), Timothée Mbuya, le directeur exécutif de l’Action contre l’impunité et la violation des droits de l’Homme (ACIDH), Emmanuel Umpula et la coordonnatrice de l’ONG CDF, Dominique Munongo, demandent au procureur de la République d’ouvrir une enquête en vue d’une action judiciaire contre les auteurs de ces menaces anonymes.
Les trois premiers activistes cités ont reçu, mercredi, un même message téléphonique provenant d’un même numéro et adressé spécifiquement au vice président de l’Asadho/Katanga : «Ton chef, on l’a déjà déclassé, il reste toi et trois autres. Vous pensez être plus malin. Sachez que ce n’est pas fini. On verra quand vous serez tous morts comme certains journalistes, si vous ferrez encore des marches

Le lendemain, Grégoire Mulamba a reçu un autre message provenant d’un autre numéro. Ce message, qui s’attaque plutôt à Dominique Munongo de CDF, est ainsi libellé : «Dites à votre ami Munongo (que) même si elle a du sang royal, on va aussi l’attaquer

Ces activistes estiment qu’il y a un lien entre ces messages et intimidations et le procès en cours au tribunal de paix Lubumbashi-Kamalondo qui oppose le ministère public au président de l’Asadho/Katanga, Golden Misabiko. Son jugement était programmé pour le mercredi, mais l’audience ne s’est pas tenue.
Misabiko a été arrêté le 24 juillet. Il est accusé d’atteinte à la sûreté de l’Etat à la suite de la publication par son ONG d’un rapport sur l’exploitation artisanale illicite de la mine uranifère de Shinkolobwe.