Les notables de la chefferie de Walendu Watsi dénoncent le réarmement des ex combattants démobilisés par certains éléments des FARDC basés à Kambala, localité située à plus de 80 kilomètres de Mahagi centre. Ces ex combattants utilisent des armes de guerre pour chasser des singes dans la forêt située à cheval entre cette entité coutumière et le secteur d’Alur Djuganda. Ce qui crée l’insécurité dans la région, selon le président de la société civile du territoire de Mahagi. Mais le commandant de bataillon des FARDC basé à Mahagi rejette ces accusations, rapporte radiookapi.net
D’après ces notables, des militaires des FARDC fournissent des armes de guerre et munitions à certains ex combattants pour chasser des singes. Ces notables craignent les dérapages que peut entraîner l’utilisation de ces armes ainsi que la résurgence des conflits armés dans la région. Le président de la société civile de territoire de Mahagi, Chotum Alubeley, affirme qu’une femme qui cherchait de bois dans la forêt a été tuée par balles par ces ex combattants. Il déclare aussi que les autorités politico administratives locales sont déjà saisies du dossier. Chotum Alubeley déplore, cependant, la passivité de ces autorités. Il leur reproche de ne pas mettre fin à cette pratique qui constitue un danger dans un milieu post conflit comme le district de l’Ituri. Les notables de Watsi précisent que ces ex combattants abattent plus de 200 singes chaque jour. Ces produits de chasse sont acheminés au marché de Mahagi et de Bunia pour être vendus à 10 et à 12 dollars. Ils redoutent également la disparition de ces espèces animales protégées.
Pour sa part, le commandant du 12e bataillon des FARDC basé à Mahagi, le major Angole, dément toutes ces allégations. L’administrateur de territoire de Mahagi remet, lui aussi, en cause ces dénonciations. Selon lui, une patrouille de contrôle est menée dans la région par les éléments de la 4e brigade des FARDC pour dénicher les miliciens de FPJC dans leurs zones de refuge.