Droits de l’homme : Lambert Mende dénonce l’amalgame des ONG

Lambert Mende

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Des ONG des droits de l’homme sont en campagne de sensibilisation depuis jeudi dernier pour exprimer leurs préoccupations face aux harcèlements et à la déstabilisation dont sont souvent victimes, selon elles, leurs membres et les journalistes. Sont ciblées par cette campagne, les autorités tant politiques, civiles que militaires. Le ministre de la Communication et des médias trouve dans démarche une confusion délibérément entretenue par ses initiateurs, rapporte radiookapi.net

Pour Lambert Mende, les activistes des droits de l’homme, par exemple, ne devraient pas parler au nom des journalistes. Ceux-ci disposent de leurs propres associations (« puissantes ») à travers lesquelles ils s’expriment, souligne le porte-parole du gouvernement. « Il y a une dizaine de jours, les journalistes congolais et nous-mêmes, sommes en contact très étroit pour gérer leur réclamation concernant des poursuites sérieuses qu’ils réclament contre des gens qui ont tué leurs confrères, ou des gens qui menacent leurs consoeurs », rappelle-t-il avant de demander qu’on lui cite des cas de défenseurs des droits de l’homme qui auraient été assassinés. S’agissant des défenseurs des droits de l’homme justement, Mende exprime ses regrets de constater que ces derniers entretiennent, d’après lui, « une confusion délibérée, entre des cas qui touchent aux procédures pénales, légales qui sont pendantes devant des cours et tribunaux, et des situations qu’on peut effectivement condamner : les répressions des activités des droits de l’homme. »

« Le gouvernement réaffirme sa solidarité avec tout défenseur des droits de l’homme qui serait réprimé du fait de son activité, et de manière illégale, parce que nous, nous croyons à la promotion et à la défense de ces valeurs pour lesquelles nous travaillons », a conclu le ministre Lambert Mende, tout en rappelant cependant que l’un des fondamentaux de l’Etat de droit, c’est que nul n’est au dessus de la loi.

Par ailleurs, l’Ong britannique de défense des droits de l’homme Global Witness estime que le gouvernement de la RDC devrait faire en sorte que les accusations portées contre l’activiste des droits de l’homme Golden Misabiko soient abandonnées. Arrêté le 24 juillet 2009 à Lubumbashi, Golden Misabiko a été accusé «d’atteinte à la sûreté de l’État » et de diffamation. Il a été mis en liberté provisoire sous caution le 20 août. Le 23 septembre, Misabiko a été condamné à quatre mois de détention et huit mois de prison avec sursis.