Kimia II : les populations de Kamanyola victimes d’exactions attribuées aux FARDC

Militaires FARDC au Nord-Kivu

Militaires FARDC au Nord-Kivu

Des éléments de l’armée régulière congolaise seraient impliqués dans des exactions commises contre les populations de la plaine de Ruzizi, dans le territoire d’Uvira, au Sud-Kivu. Il s’agit des soldats déployés dans le cadre de l’opération Kimia II, selon des rapports concordants émanant de plusieurs ONG, rapporte radiookapi.net

Les militaires FARDC accusés appartiendraient à la 33e brigade. Ils se rendraient coupables, selon la société civile locale qui fonde ses affirmations sur les rapports des ONG, de pillages, de viols et de vols dans les zones où ils opèrent. Ces éléments avaient été déployés il y a deux mois à Kamanyola dans le cadre de l’opération Kimia II. En moins de quinze jours, d’après la source, ils se seraient employés à de graves violations des droits humains contre les populations locales. Au point de que certains villages se sont vidés de leurs habitants. Cas de Rutebe et de Kamonyi, non loin de Katogota, dont les habitants ont fui depuis déjà une semaine. A Kamanyola, l’on a recensé une douzaine de maisons pillées, une femme violée et du bétail emporté. Jeudi dernier, un soldat de la même unité a été blessé par balle alors qu’il tentait de voler dans une maison d’un cambiste.

Contacté, le comandant de la brigade a reconnu les faits et indiqué que les enquêtes sont en cours pour déterminer les responsabilités. Cependant, l’officier FARDC dénonce la confusion délibérément entretenue par certaines personnes locales qui se feraient passer pour des militaires alors qu’elles ne les ont pas. Cas d’un agent de l’Ofida qui a été à son domicile mercredi à son domicile. D’après le colonel Salumu, parmi les bourreaux de ce agent qui l’ont dépouillé d’une importante somme d’argent et de deux téléphones portables figuraient trois civils. Ces derniers ont été arrêtés et seront transférés devant la justice, a-t-il fait savoir.