Réforme des FARDC : un ancien vice-ministre de la Défense s'exprime

Défilé des FARDC à Bukavu

Défilé des FARDC à Bukavu

C’est ce mardi que le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Charles Mwando Nsimba retourne au palais du peuple pour répondre aux préoccupations des députés sur le projet de loi relatif à la réforme de l’armée congolaise, les FARDC. Pour Mohamed Bule Gbangolo, député national lui aussi, et ancien vice-ministre de la Défense, la réforme des FARDC nécessite la mobilisation de beaucoup de moyens, et il faut pour cela, dit-il, que le gouvernement fasse preuve d’imagination, rapporte radiookapi.net

Il l’a dit à Radio Okapi. C’est au gouvernement d’imaginer des solutions et de prendre des initiatives pour mobiliser les moyens qui peuvent lui permettre de réussir la réforme de l’armée congolaise, a indiqué le député Bule, soulignant pour cela qu’il ne faut pas que tout vienne de l’extérieur. Et d’après l’ancien vice-ministre de la Défense, l’armée congolaise a un personnel qualifié qui pourra être utilisé justement pour la mobilisation des ressources ou la réalisation de certains travaux, notamment le génie militaire. La réforme des FARDC n’implique pas que l’acquisition des équipements performants et un personnel qualifié. Elle implique aussi, selon la même personnalité, l’amélioration des conditions de travail des militaires, a laissé entendre le député. « Il ne faut seulement avoir les hommes, il faut aussi les mettre dans les conditions de travail les plus acceptables, pas des conditions telles que nous les voyons maintenant », a-t-il lancé.

Pour rappel, c’est jeudi dernier que le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Charles Mwando Nsimba, a présenté à l’Assemblée nationale le projet de loi portant sur la réforme des FARDC. A cette occasion, il a peint un tableau sombre de l’armée congolaise, caractérisée, d’après lui, par un manque criant de logistique et d’encadrement technique, ainsi que par le vieillissement d’une partie de son personnel. Et pour le ministre Mwando, la réforme que le gouvernement propose devra s’étendre sur dix ans et être axée, notamment sur le recrutement, la formation, l’équipement et la mise en retraite honorable.