Tshilenge : un conflit de pouvoir coutumier dégénère, des cases incendiées et un policier blessé

L’installation, samedi, d’un nouveau chef coutumier à la tête du groupement de Bakwa Lukusa par le commissaire du district de Tshilenge s’est terminée par une bagarre généralisée entre les partisans de ce nouveau chef et ceux de son prédécesseur. Bilan : une vingtaine de cases incendiées et un policier grièvement blessé, rapporte radiookapi.net

Le conflit entre l’ancien chef du groupement, Badibanga, et son successeur, Mukendi Mukuna installé par l’autorité du district de Tshilenge, remonte à 2 001. Bandibanga dénie à Mukendi d’être de la lignée des chefs, et donc, d’après lui, ce dernier n’a pas droit d’être placé à la tête du groupement de Bakwa Lukusa. Mais, à la faveur d’un arrêté signé en 2 008 par le ministère de l’Intérieur le désignant comme l’autorité traditionnelle de cette entité, Mukendi a été installé par le commissaire du district. Ce qui a provoqué des troubles que l’on déplore avec un bilan provisoire d’une vingtaine de cases incendiées et un agent de la police grièvement blessé à la machette. Et selon les sources, le commissaire du district lui-même aurait quitté le lieu laissant derrière lui un village en émeute.

Contacté, le gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji a indiqué avoir suspendu l’exécution de l’arrêté dont Mukendi était porteur pour chercher d’abord à réconcilier les deux parties. D’après lui, le commissaire du district de Tshilenge a pris l’initiative d’installer le chef Mukendi sans en informer la province. Pour cela, Alphonse Kasanji entrevoit une action disciplinaire à l’encontre de ce commissaire de district.

Entre-temps, l’inspection de la police a dépêché sur place le samedi même, la nuit, 25 éléments.