Les retournées de la cité de Sake, dans la province du Nord-Kivu, éprouvent d’énormes difficultés pour la réinsertion dans leurs milieux d’origine. Un mois après le démantèlement des camps de Buhimba, Mugunga I et II, ces personnes n’ont pas toujours d’habitations. Elles n’ont d’autre alternative que de se construire des cabanes de fortune pour loger leurs familles, rapporte radiookapi.net
Toutes les maisons d’habitation ont été démolies lors du passage de différents belligérants dans la cité. Les retournés ont alors construit des cabanes et des huttes sur leurs espaces parcellaires abandonnés pendant les conflits armés dans la région. « La difficulté c’est que nous avons trouvé toutes nos habitations par terre. Nous sommes rentrés et c’est ainsi que nous avons construit des huttes. Nous n’avons plus d’argent qui nous permette d’acheter les planches pour construire. Nous n’avons plus rien », explique une retournée.
Le retour des personnes déplacées dans la cité de Sake constitue un sérieux problème pour les responsables locaux. Les autorités locales reconnaissent cette réalité. Le chef de poste d’encadrement administratif de Saké précise, par ailleurs, que les quelques personnes retournées restent encore confinées à Kimoka, dans l’attente d’une assistance humanitaire.
Les autorités locales de Sake demandent, en effet, une réaction rapide des humanitaires. Il s’agit d’ aller au secours, ne serait-ce que des plus vulnérables des déplacés. Un plan d’assistance de l’Unicef et d’autres organisations humanitaires dont le NRC est en cours pour venir en aide aux retournés de Sake.
