Watsa : RanGold Ressources veut relocaliser 15 000 personnes

Dans les mines congolaises

Dans les mines congolaises

La compagnie sud africaine RanGold Ressources, sollicite le déménagement de plus de 15 mille personnes de la concession 39 de l’Office des mines d’or de Kilo Moto Okimo à Watsa, en Province Orientale. Le directeur général de la compagnie justifie cette relocalisation par le souci de la société de rentabiliser son tout prochain projet d’exploitation minière à ciel ouvert, rapporte radiookapi.net

Le directeur général de RantGold Ressources, Louis Watum, a exprimé ce souhait le week-end dernier lors de son passage à Bunia, situé à plus de 400 kilomètres au sud de la cité minière du district du Haut Uélé. Selon llui, le déménagement des occupants de cette concession est l’un des préalables du lancement effectif du projet d’exploitation à ciel ouvert.

Le directeur a indiqué par ailleurs, concernant la relocalisation des 15 mille personnes, que le processus connaît des avancées significatives. Plusieurs contacts, soutient-il, sont déjà faits aux différents niveaux, notamment avec le gouverneur de province, les députés provinciaux ainsi qu’avec les représentants des communautés locales. Le DG de la société sud africaine reste convaincu de la faisabilité de cette relocalisation.

Louis Watum a cité, à titre illustratif, certains habitants qui seraient déjà prêts à quitter. C’est le cas notamment des creuseurs artisanaux d’or qui veulent qu’on leur indique d’anciennes mines abandonnées pour la poursuite de leurs activités. En outre, les anciens agents de l’office des mines d’or de Kilo Moto, en âge de retraire, n’attendraient plus que leurs décomptes finals pour déguerpir. Des négociations visant des compensations des biens de la population à déplacer seraient actuellement en cours, à en croire le discours du DG.

Le gouverneur de la Province Orientale, Médard Autsayi Asenga, et le président de la société civile de Watsa Damas Kwete, restent favorables à l’initiative de RantGold Ressources. Cependant, ils posent certains préalables. Le gouverneur suggère à la société, la construction de maisons pour la population déplacée et la mise en place des structures de base nécessaires telles que les écoles, les hôpitaux et les points d’approvisionnement en eau potable. La société civile renchérit que la relocalisation devra se faire après avoir honoré le payement de tout ce que les personnes déplacées auront perdu en quittant leurs milieux naturels.