Kasangulu : la police congolaise dotée de deux centres de formation réhabilités

Police Nationale Congolaise

Police Nationale Congolaise

La police nationale congolaise a réceptionné, lundi, deux grands centres complètement réhabilités à Kasangulu, dans le Bas-Congo et à Mbankana, un quartier périphérique de la ville de Kinshasa. Ces deux centres serviront pour la formation des policiers. Ce, dans le cadre du programme de la réforme du secteur de la sécurité, rapporte radiookapi.net

Les deux centres de formation inaugurés, lundi, devront former 6.200 policiers dans les provinces de Kinshasa et du Bas-Congo. Le même programme de formation sera dispensé dans les provinces du Nord Kivu et de la Province Orientale. Dans cette dernière province, un grand centre est en pleine réhabilitation à Kapalata, toujours pour le compte du programme de la réforme de la police. Ce projet a été initié il y a de nombreux mois grâce a l’aide du gouvernement du Japon par le biais de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). C’est cette agence qui a assuré le financement de la réhabilitation de deux centres de formation de Kasangulu et Mbankana.
Dans le programme du gouvernement de la RDC pour la stabilisation et la reconstruction des zones sortant des conflits armés, le renfort et la restauration de la primauté de la police figurent comme une des priorités dans la composante sécuritaire, a déclaré à radiookapi.net le chargé de communication de la police de la Monuc, Serge Martinez. La Monuc est partenaire dans ce projet aux côtés du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Les travaux de réhabilitation des locaux de ces centres ont été effectués par les éléments du service de génie civil de la police nationale congolaise.

Réforme de la police : un grand chantier

La restauration de l’autorité de l’Etat dans toute la RDC passe par la reconstitution de la police congolaise dont plusieurs éléments ont été recrutés ces dernières années. Le 19 octobre dernier, le gouvernement congolais a lancé l’opération de recensement des policiers à partir de Kinshasa. Selon le général Patrick Sabiti, chargé de la sensibilisation et du recensement biométrique dans la police, cette campagne consiste à collecter des données pour disposer d’une base qualitative et quantitative des ressources humaines de ce corps afin d’une gestion prévisionnelle de ses effectifs, ses emplois et ses compétences. Cette campagne de recensement doit durer six mois à Kinshasa avant de s’étendre au reste des provinces du pays.
Pendant que se déroule cette campagne, deux unités de police des frontières ont été inaugurées. La première l’a été au Sud Kivu. Cette première promotion comprend 110 éléments dont 10 femmes. Parmi eux, des officiers, sous-officiers et agents de la police. En plus de la surveillance des frontières, ces policiers devront également apporter leur secours aux services de l’Etat comme l’immigration, l’Office congolais de Contrôle, l’Office des douanes et accises, la Régie des voies aériennes et l’hygiène qui œuvrent aussi dans les frontières. La deuxième unité de police des frontières a été inaugurée à Goma le 31 décembre dernier. Au cours de la 4ème réunion du comité de suivi de la réforme de la police tenue le 26 octobre à Kinshasa, le ministre de l’intérieur Célestin Mbuyu a reconnu qu’il faut beaucoup de moyens pour mener à bon port cette réforme. Sur les 300 millions$ US attendus, la Grande Bretagne a accepté de financer ce programme à hauteur de 70 millions $ US.