RDC : prolongation de l’embargo sur les armes, Kinshasa exprime sa satisfaction

Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement

Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement

Le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a exprimé mardi la satisfaction du gouvernement congolais sur la décision du conseil de sécurité de l’Onu prolongeant l’embargo sur les armes en direction de la RDC. Selon le ministre Mende, le groupe d’experts devrait avoir pour priorité de bien pénétrer les sources pour obtenir des informations utiles pour la lutte contre l’exploitation des ressources naturelles du pays, rapporte radiookapi.net

« Nous pensons que ce n’est pas une mauvaise chose que le Conseil de sécurité ait prorogé le mandat des experts indépendants parce que dans ce rapport, on trouve des choses intéressantes et d’autres qui sont restées sans réponse ou qui ont des réponses non complètes », a déclaré Lambert Mende. D’après lui, l’attitude adoptée par le Conseil de sécurité est « la plus sage » qu’elle pouvait prendre. Avec cette prolongation, a-t-il poursuivi, le groupe d’experts indépendants pourront mieux élaborer les conclusions auxquelles ils sont parvenus. En ce qui concerne les acteurs internes, régionaux, et internationaux [évoqués dans le rapport des experts pour leur implication dans le commerce des armes en RDC], le gouvernement congolais est impatient d’avoir des réponses définitives pour savoir comment juguler la menace qui l’assaille aussi bien à l’intérieur que dans la région, a indiqué Lambert Mende. A ce sujet, son gouvernement compte mettre sur pied des mécanismes appropriés pour stopper le commerce illicite des armes en recourant à la justice, à la diplomatie ou par d’autres moyens nécessaires, a-t-il souligné.

De son côté, l’expert indépendant sur la région des Grands lacs, Jason Stearns, a proposé que le groupe d’experts de l’Onu se penche sur les différentes connexions liées à l’activité des groupes armés à l’Est de la RDC. « Je pense qu’il y a beaucoup d’allégations sur les connexions qui existent entre les politiciens congolais et les hommes d’affaires qui utilisent ces groupes pour protéger leurs intérêts économiques à l’Est du pays », a-t-il déclaré à radiookapi.net Il a ajouté que dans le cadre de ce nouveau mandat, les experts doivent élargir leurs investigations à tous les groupes armés opérant à l’Est du pays. « Le dernier mandat s’est surtout focalisé sur les FDLR (rebelles rwandais d’obédience hutu). C’est vrai que c’est une priorité, mais on a oublié les autres groupes armés bien connus comme Yakutumba ou l’APCLS. Mais il y a aussi des groupes armés soit disant intégrés dans l’armée congolaise comme le CNDP ou le Pareco. Il faut voir quels sont leurs soutiens non pas seulement au niveau financier mais aussi au niveau politique », a ajouté Jason Stearns.