Une tension régnait depuis plusieurs jours dans la cité de Kabinda suite à l’annonce de l’arrivée de l’évêque du diocèse de Kabinda, Mgr Valentin Masengo. Le prélat aurait détourné des fonds et des biens destinés au diocèse, d’après la société civile de la place. A la veille de son retour, des centaines d’habitants scandaient des cris pour empêcher le retour de l’évêque dans son diocèse, rapporte radiookapi.net
Certains habitants se sont préparés pour barricader la route à l’entrée de la cité pour manifester leur mécontentement. Mercredi dernier, lorsque les Kabindais ont appris que l’évêque était déjà dans la ville de Mbuji Mayi, ils scandaient des cris de protestation et des insultes à l’égard de Mgr Valentin Masengo. Le même jour, une chaine locale a diffusé régulièrement des propos hostiles à l’endroit de l’évêque. C’est justement ce climat de méfiance qui a poussé la police nationale à mettre au point un dispositif sécuritaire pour parer à toute éventualité.
D’où l’entrée dans la cité, jeudi, de l’évêque, sous une escorte motorisée de la police. D’autres éléments des forces de l’ordre étaient déployés également dans des lieux stratégiques de la cité de Kabinda. .
La société civile locale est restée ferme. « Monseigneur Valentin Masengo doit nous rencontrer et restituer les biens qu’il a détournés », a déclaré un responsable de cette structure. En réponse, le prélat catholique s’est dit serein. D’après lui, il est victime d’une calomnie. D’autre part, Monseigneur Valentin Masengo déplore le fait que la société civile s’érige en juge et ignore ainsi le pouvoir judiciaire en exécutant une sentence contre lui.
