Uvira : des rats sauvages dévastent plus 30 ha à Kitete-Fizi

Un rat

Un rat

Les paysans de Kitete dans le territoire de Fizi se lamentent. La récolte de leurs cultures vivrières en cette première saison culturale est mauvaise. Et pour cause, une nouvelle espèce de rats sauvages a ravagé plus de 30 hectares de champs. Les produits parmi lesquels les tomates, le chou, les oignons et bien d’autres denrées, ont été dévastés, affirme le comité des paysans agriculteurs de la contrée à radiookapi.net. Les paysans lancent un appel à la FAO pour qu’elle les aide à trouver une solution.

Une équipe technique de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) s’est rendue sur place pour s’enquérir de cette catastrophe. Le constat est amer d’après la FAO : plus de 30 hectares de champs de maïs, d’arachides, de soja, de tomates et autres cultures ont été visiblement dévastés. Le village de Kitete, à 12 kilomètres au sud de Baraka, sur le littoral du lac Tanganyika, est à ce jour considéré comme le seul grenier qui ravitaille la cité populaire de Baraka. C’est à Kitete que les cultures vivrières ont réussi à pousser.
Les paysans agriculteurs ont affirmé que ces rats sauvages des champs vivaient dans la forêt de Kitete avant qu’elle ne soit transformée en espace cultivable. Depuis lors, ces rongeurs avaient fui. Ils sont ensuite revenus dans leur berceau.

ConséquencesrnSur les marchés locaux, on déplore du coup la carence des produits comme les aubergines, les amarantes, les carottes et le chou. D’après l’association des consommateurs locaux, une mesure de farine de maïs est passée de 250 à 400 Francs congolais, et celle de manioc de 150 à 300 francs. La FAO qui a enregistré les agriculteurs victimes, leur a proposé de procéder d’abord de faire des appâts pour éliminer les rongeurs. Et ce, en attendant une solution durable. Mais curieusement, d’après les agriculteurs, plus on tue les rats, plus ils se multiplient et plus la brousse sent mauvais.