Kinshasa : CEI, 4 membres du bureau national désapprouvent Malumalu

Abbé Apolinaire Malu Malu, présindent de la Cei

Abbé Apolinaire Malu Malu, présindent de la Cei

Crise de confiance ou scission à la direction de la Commission électorale indépendante (CEI) ? La question se pose depuis que quatre de sept membres, qui composent le bureau de la CEI, ont annoncé, mardi à Kinshasa, la suspension de leur participation aux réunions du bureau. Dans un document de trois pages remis à la presse, la première vice-présidente, le premier rapporteur adjoint, le deuxième et le troisième rapporteur ont dénoncé une gestion floue de cette institution citoyenne par son président, abbé Apollinaire Malumalu, rapporte radiookapi.net

Quatre membres du bureau national de la CEI, dans un document parvenu mardi à radiookapi.net, estiment qu’Apollinaire Malumalu a personnalisé l’administration et les finances de l’institution, paralysant par ce fait, les organes de contrôle. Le président de la CEI est aussi accusé dans ce document d’être « toujours et tous les jours en voyage». La CEI s’endette chroniquement et la hauteur de ses créances n’est pas connue, se plaignent les quatre membres mécontents.

Le gouvernement congolais et le président de la CEI restent indifférents au non-paiement des agents qui totalisent, affirment-ils, bientôt une année sans salaire. Des revendications qui légitiment, aux yeux de certains observateurs, la grève de la faim qu’observe le conseiller financier de la CEI, Oswald Wanzalugendo depuis 10 jours pour dénoncer les mêmes faits. Outre la crise sociale que peut générer cette situation, les 4 membres mécontents du bureau craignent que le processus électoral ne soit interrompu ou que la Ceni, institution qui doit remplacer la CEI, ne débute son travail sur fond de malaises.

Le texte porte les signatures de Rose-Marie Mika, 1ère vice-présidente, ainsi que de Carole Kabanga Koy, Charles Kabangu Tshibitshibi et Marie-Rose Kambere Kavira, respectivement 1ère, 2ème et 3ème rapporteur adjoint de la CEI. Le rapporteur de la CEI, Dieudonné Mirimo, et le 3è vice-président Me Crispin Kankonde n’ont pas signé ce document intitulé «Communication des membres du bureau concernant le fonctionnement actuel de la CEI.» Norbert Basengezi, deuxième vice-président de la CEI, devenu ministre de l’Agriculture n’a pas, non plus, signé ce document ; parce qu’il ne siège plus au bureau.

Depuis Kisangani ou il est arrivé ce mercredi, le président de la CEI s’est réservé de tout commentaire sur les accusations portées contre lui. Il a tout simplement demandé aux personnes lésées de suivre ce que dit la loi en la matière.