Amani Leo : les opérations « chaudes » commencent bientôt, selon le porte-parole militaire de la Monuc

Jean-Paul Dietrich

Jean-Paul Dietrich

Les échecs humanitaires de l’opération militaire Kimia II pourront probablement être évités grâce à une bonne planification de l’opération Amani Leo, a déclaré, mercredi à Kinshasa, le porte-parole militaire de la Monuc, le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la mission de l’Onu en RDC. Il a aussi indiqué que les opérations « chaudes » d’Amani Leo vont bientôt commencer, rapporte radiookapi.net

Les troupes onusiennes et celles de FARDC, qui vont s’engager dans l’opération Amani Leo, se préparent. Elles sont presque toutes sur place, a affirmé le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich. Amani Leo va s’occuper des poches résiduelles des combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui agissent en groupes isolés et autres groupes armés qui opèrent encore dans les deux Kivu, a-t-il assuré.

« Très prochainement, les opérations chaudes vont commencer. Environ 18 bataillons des FARDC sont prêts pour cette opération. Leurs commandants sont connus. On va suivre de très près comment ces bataillons vont se comporter, mais on est très optimiste», a fait savoir le lieutenant-colonel Dietrich. Il a rappelé que le soutien de la Monuc aux FARDC est soumis à des conditions, notamment celles du respect des droits de l’Homme.
La mission de l’Onu en RDC s’est mise d’accord avec les FARDC sur un mécanisme de contrôle de toutes les unités qui bénéficient du soutien de la Monuc, a ajouté le lieutenant-colonel Dietrich.
En effet, la Monuc avait été l’objet des critiques des ONG, notamment Human right watch, qui lui reprochaient de soutenir certaines brigades des FARDC qui se compromettent dans des exactions sur les populations civiles.

En visite en RDC, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de paix, Alain Le Roy, avait annoncé début novembre 2009, la suspension de l’appui logistique de la Monuc à la 213è brigade des FARDC basée à Lukweti au Nord-Kivu. Ces troupes ont été accusées d’avoir massacré 62 personnes civiles dans la cité de Lukweti entre mai et septembre 2009, dans le territoire de Masisi. Des accusations que le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende avait rejetées.