La cour militaire de la Gombe a rejeté, mercredi, les exceptions soulevées par la défense de Firmin Yangambi et ses codétenus. Des exceptions portant sur l’irrégularité de la composition de la cour. Au cours de l’audience, Firmin Yangambi, avocat près la cour pénale internationale (CPI), a pris sa propre défense et a présenté ses excuses à la cour militaire pour solliciter sa libération, rapporte radiookapi.net
Les exceptions soulevées par la défense de Firmin Yangambi étant rejetées, la cour militaire de la Gombe a poursuivi, mercredi, le procès Yangambi avec les plaidoiries. Firmin Yangambi, poursuivi pour tentative de mouvement insurrectionnel, a plaidé non coupable. Cet avocat de carrière a pris sa propre défense pour la première fois dans ce procès. Agenouillé et presqu’en sanglots, Firmin Yangambi a sollicité à la cour, plus de justice dans le traitement de son affaire. « Jusqu’ici ce procès a été injuste, mais vous avez encore la possibilité de montrer à l’opinion nationale et internationale que vous êtes des hommes d’honneur et qu’on peut compter sur la justice au Congo, a-t-il déclaré.
L’accusé a révélé que le réquisitoire du ministère public à son endroit a circulé dans tous les laboratoires de droit pénal à travers le monde entier. La note attribuée aussi bien par le bureau du procureur de la CPI que par l’association internationale de droit pénal international, face à ce réquisitoire a été en dessous de la moyenne, d’après lui. D’où ses excuses et son appel pour sa mise en liberté : « Monsieur le premier président de la Cour, si j’ai eu des mots déplacés je vous demande pardon. Mais sachez-le dans cette affaire, c’est l’Eternel des armées qui combat. J’en appelle à votre conscience de père de famille. J’en appelle à votre conscience d’officiers bien formés. Dieu dit : « à moi la rétribution, à moi la vengeance ». Firmin Yangambi a de nouveau clamé son innocence, insistant auprès de la cour qu’il n’a jamais participé à une entreprise criminelle comme elle l’en accuse. La cour a renvoyé l’audience à mardi 9 février 2010.








