Ce lundi après-midi à la Cour pénale internationale de la Haye, débute la déposition du 4eme témoin, appelé « numéro 10 ». Mais, sur terrain, une équipe de défense de Lubanga, venue de La Haye, acheve ce lundi matin une mission de 4 jours en Ituri, indique radiookapi.net
Conduite par Me Catherine Mabille, cette équipe a déclaré être venue examiner à fonds les preuves apportées par l’accusation contre son client. Cela, en prévision de son prochain contre interrogatoire avec les témoins du procureur. Se confiant à radiookapi.net avant son départ, Me Catherine Mabille a révélé que la défense dispose également de mêmes moyens que le procureur pour faire venir des témoins à la Haye.
Par contre, elle a de nouveau fustigé le huis clos imposé depuis le début du procès dans presque toutes les interventions des témoins du procureur : « Je pense qu’un des éléments essentiels qui pour l’instant nous parait vraiment difficile, c’est la publicité. C’est-à-dire que nous souhaiterions véritablement que le procès se tienne de manière beaucoup plus publique qu’il ne peut se tenir aujourd’hui. Je comprends bien qu’il y ait des témoins qui ont besoin des mesures de sécurité, mais si à la fin de la preuve du procureur, nous avons eu 95 % du procès que vous, journalistes, vous n’avez pas pu suivre du tout, ce caractère de publicité n’existe plus, et le peuple iturien aura eu le sentiment que c’est un procès , dont il n’aura eu qu’une phase très limitée d’accès à l’information. Pour l’instant je trouve que c’est un des problèmes majeurs du mode de fonctionnement du procès de Thomas Lubanga».
