L’Association africaine de défense des droits de l’homme, Asadho, dénonce dans un communiqué publié le week-end, ce qu’elle appelle «l’arrestation et la détention illégales» du directeur de la prison centrale de Makala, Dido Kitungwa. L’ONG exige son transfert au parquet général pour y être entendu, rapporte radiookapi.net
M. Kitungwa a été arrêté le 25 juin à la prison centrale, puis détenu par les services spéciaux de la police à Kin-Mazière. Selon l’Asadho, un des griefs retenus à charge de Dido Kitungwa est son opposition supposée à la perquisition effectuée le 25 juin par la police chargée de la Détection militaire des activités anti-patrie, Demiap, et par la police provinciale de Kinshasa en rapport avec une cache d’armes à la prison centrale de Makala.
Cette détention viole la loi qui prévoit 48 heures de garde à vue, selon le président de l’Asadho, Jean-Claude Katende. Ce dernier fait savoir que depuis plus de 30 jours, personne, ni un membre de famille du détenu, n’accède là où il se trouve. Et les services de Kin-Maziere, poursuit la même source, ne sont pas coopératifs. Difficile, ajoute-t-elle, de connaître exactement le vrai motif de cette détention prolongée, au-delà de la durée légale de la garde à vue.
Pour le procureur général de la République, PGR, des instructions ont déjà été données pour le transfert de Dido devant son juge naturel. « J’ai donné l’ordre au procureur de la République près la cour d’appel de la Gombe d’initier une réquisition d’information aux fins de réclamer que le procès verbal établi à charge de ce prévenu puisse être envoyé à son office accompagné du prévenu pour que l’instruction commence à ce niveau-là, a déclaré le PGR Flory Numbi Kabange. Ce dernier reconnaît qu’il s’agit là d’une détention illégale. Il annonce que dans quelques semaines, il va remédier à toutes ces choses.
