Depuis deux mois et demi, les agents et fonctionnaires de l’Etat sont en grève. Mais dans certains services publics, des agents continuent de travailler à guichets fermés, certains perçoivent même des taxes, d’autres encore vendent des documents. Des responsables de ces services disent assurer un service minimum. Pour sa part le président de l’intersyndicale de la fonction publique se dit confus car toute la fonction publique au Katanga est en grève comme décidée lors de l’assemblée générale, rapporte radiookapi.net
Dans les bureaux visités, le constat est le même : ce sont les portes de derrières qui sont ouvertes. Dans d’autres, les agents et leurs chefs s’enferment. Sous les arbres, certains agents attendent le signal du chef pour s’exécuter. « Il y a des personnes qui viennent chercher un document, nous ne pouvons pas leur refuser parce que nous sommes en grève », ont-ils confié, sourire aux lèvres. Si certaines personnes se moquent de la grève et pensent que c’est le beau moment pour se procurer des documents dans un bref délai, d’autres par contre se demandent pourquoi ces services recouvrent des taxes alors qu’ils sont en grève. « C’est écrit ici permis d’ouverture 100 dollars, taxe unique 50 mille francs congolais, recensement 50 dollars, agrément 100 $, dénomination 100 $ au total 350 $ + 50 milles francs congolais », témoigne un agentrnDe son côté, le président de l’intersyndicale se demande où va cet argent. Les fonctionnaires n’ont donc pas le droit de recouvrer quoi que ce soit. Eric Nonga joint à partir de Kinshasa, explique : « La fonction publique est en grève. Ou ils vont verser l’argent vous savez que le chef de l’Etat s’attelle sur le détournement des deniers publics. Il frappe les grands ici à Kinshasa, ils seront aussi mis dehors tous ceux-là qui font la malversation financière de l’argent de l’Etat. Je les informe qu’une commission est en train d’être montée pour vérifier toutes les perceptions faites pendant les deux mois de grève »rnLe président de l’intersyndicale appelle aussi les opérateurs économiques à prendre patience et attendre la levée de la grève pour se procurer les documents y afférents.
