Ali Abengeya : «C’est le manque des compétitions qui a causé l’élimination de Vclub»

A gauche, le défenseur congolais Ali Abengeya en compagnie de ses coéquipiers du club angolais de Primeiro de Agosto

Joueur de l’As Vclub entre 2002- 2011, Ali Abengeya évolue désormais au club angolais de Clube Desportivo Primeiro de Agosto. Au cours d’une interview accordé à Radio Okapi, vendredi 13 avril, il commente l’élimination de son ancien club de la Ligue des champions africaine. Le défenseur central surnommé «Sozaïs» à Kinshasa parle aussi de son nouveau club et de ses ambitions.

Radio Okapi: Quel commentaire vous inspire l’élimination de l’As Vclub en 16e de finale de la ligue des champions de la Caf ?

Ali Abengeya: J’avais appelé mes anciens coéquipiers avant le début du match pour les motiver. Je suivais le match à la télévision. Ça m’a fait très mal d’être battu et éliminé (à Kinshasa par Aso Chlef/Algérie, 0-0/2-3) devant notre public. C’est la loi du sport. Nous avons perdu la ligue des champions, tournons-nous maintenant vers la Linafoot «division I» pour revenir sur la scène continentale. Ici à Luanda, Recreativo de Libolo a été aussi éliminé (par Sunshine/Nigeria, 4-1/0-3) dans la même compétition, mais ses supporters ont digéré cela.

C’est ainsi que je demande aux Vclubiens de rester calme, de se concentrer vers l’avenir, de ne pas chercher de bêtes noires. Car, Vclub a manqué de compétitions en jambes pour évoluer sur le continent. Aux joueurs, je leur dis, qu’ils sachent, ils ont une dette envers les supporters qui est de remporter la Linafoot, afin que l’équipe retourne la saison prochaine en ligue des champions.

Après neuf saisons passées en RDC, vous avez décidé d’aller évoluer en Angola.

J’évolue actuellement au sein du club Angolais, Primeiro de Agosto avec qui j’ai signé un contrat de deux ans (2012 et 2013). J’espère que ceux qui ont suivi mon interview à la fin de la saison dernière, j’avais dit aux Vclubiens qu’ils sauront si j’évoluerais toujours dans Vclub. Car j’avais déjà des contacts avancés avec le club angolais. Vous savez à Kinshasa, nous jouons pour le plaisir du jeu, du succès, mais pas pour l’argent. Chaque chose a un temps. Et mon temps a sonné pour que j’évolue à l’extérieur

Quels sont les objectifs que vous vous êtes assignés avec le club angolais ?

Vous savez c’est depuis 2006 que Primeiro n’a plus remporté le championnat d’Angola «Girabola» pour retrouver la ligue des champions de la CAF. D’où, en signant le contrat, les objectifs sont de remporter Girabola et la coupe d’Angola pour revenir sur la scène continentale.

C’est une première pour vous de jouer en dehors de votre ville natale, Kinshasa. L’intégration a-t-elle était facile ?

Mon intégration n’a pas été facile. Ici en Angola, on privilégie plus les nationaux. Les étrangers sont obligés de bosser dur pour confirmer une place au sein de l’équipe. C’est ce que je fais d’ailleurs. Car, j’ai trouvé deux angolais au sein de l’équipe qui évoluent au même poste que moi (axe central) et qui sont titulaires en équipe nationale d’Angola. Donc, c’est dur pour moi. C’est pour cela, j’ai besoin de l’appui de tous mes fanatiques pour me confirmer.  

Comment vous débrouillez- vous côté langue ?

J’éprouve d’énormes difficultés. D’ici là, je débuterais le cours de la langue portugaise. Mais, le club a mis à ma disposition un interprète. Il s’appelle Zico, c’est l’un des entraineurs adjoints du club. Il fut joueur à Utexafrica et à As Dragon. Mais, c’est toujours difficile. A part Ça, l’ambiance est bonne. C’est une autre vie.

Comptes-tu finir ta carrière en Angola ou penses-tu aller jouer ailleurs?

C’est trop tôt pour le dire. Je suis encore en ma première expérience professionnelle. Laissons les choses entre les mains de Dieu qui connait notre avenir. Mais, pour l’instant, je suis encore en Angola où on connait la valeur de l’athlète, on vous met dans de bonnes conditions.