Le Phare : «Matata-Minaku, grave incident au Palais du peuple»

De gauche à droite; le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo Mapon et le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku assistant à l’ouverture du deuxième Forum mondial des femmes francophones le 3/3/2014 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse kinoise de mercredi 19 août 2015.
 
Entre le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku, et le Premier ministre Matata Ponyo, les relations ne paraissent pas au beau fixe, rapporte Le Phare qui titre à la une : « Matata-Minaku, grave incident au Palais du peuple ».
 
Le journal revient sur l'incident du lundi 17 août 2015 au Palais du Peuple, dont étaient témoins involontaires non seulement des membres du personnel politique des cabinets de ces deux personnalités mais aussi quelques députés et sénateurs de passage par là.
 
«On laisse entendre que Matata et Minaku s'étaient convenus d'échanger, en fin d'après-midi, autour de la problématique de la réduction drastique du budget des rémunérations et de fonctionnement de l'Assemblée depuis plusieurs mois. Il semble que les fonds destinés à la Chambre basse du Parlement auraient connu une chute libre de plus de 60 %, alors que la Chambre haute a gardé son enveloppe telle qu'inscrite dans la loi budgétaire 2015 et que la Présidence de la République serait même dans le dépassement », suppute Le Phare.
 
Le décor d'un échange franc paraissait planté avec la présence, dans la salle des réunions, des ministres des Finances et Budget, qui avaient précédé le chef du gouvernement. Ponctuel comme d'ordinaire, le Premier ministre Matata s'est annoncé à l'entrée principale du Palais du Peuple à l'heure convenue. Mais, un langage de sourd s'est engagé entre les services de sécurité du Palais du peuple et le cortège du Premier ministre. A en croire plusieurs témoignages, la sécurité de l'hémicycle de Lingwala aurait décidé de bloquer une partie de l'escorte du chef du gouvernement, la jugeant trop longue, raconte le quotidien, qui ajoute que le Premier ministre n'aurait pas digéré la réduction des effectifs de sa suite.
 
Mécontent, Matata serait sorti de son véhicule pour protester bruyamment contre ce qu'il a considéré comme une attitude discourtoise de la part du protocole de Minaku. Selon nos sources, il serait rentré peu après dans sa voiture pour ordonner le demi-tour à son escorte, pendant que le speaker de la Chambre basse du Parlement et ses deux ministres, ceux des Finances et du Budget, l'attendaient pour la réunion, poursuit Le Phare.
 
Forum des As s’intéresse à l’économie et titre à la une : «Trafic aérien, enfin les tarifs baissent».

Au terme de trois arrêtés signés mercredi par le ministre de l'Economie nationale, Modeste Bahati, les prix du carburant terrestre dans les zones de l'Est et du Sud baissent entre 6 et 11%. Les prix de transport aérien baissent à leur tour à hauteur de 30%. Tout ceci après un dialogue de quatre mois avec les opérateurs pétroliers et du secteur aérien, peut-ont lire dans le communiqué repris intégralement par Forum des As. Ce tarif aérien, souligne le ministre Bahati, varie entre 280 et 128 dollars américains pour le billet minimum et entre 195 et 479 dollars américains pour le prix billet maximum. Une première pour la RDC ! s'exclame le quotidien.
 
Pour éviter toute polémique au sujet de la non applicabilité des tarifs aériens par certaines sociétés de transport, Modeste Bahati a indiqué que les tarifs publiés doivent être appliqués. «Nous ne pouvons pas tolérer l'indiscipline, car c'est le résultat d'un consensus», a martelé le ministre, cité par Forum des As. Dans un pays habitué à ne connaître que la hausse des prix et où on ne parle presque jamais de baisse, les observateurs s'accordent à dire que le ministre Modeste Bahati a réussi un grand coup, commente le quotidien.
 
De son côté, La Prospérité parle de la déforestation et signe en sa manchette : «La RDC réclame 21, 622 milliards de dollars américains».
 
Entre 2021 et 2030, la RDC s'engage à s'adapter et atténuer les effets des changements climatiques. Concrètement, des mesures sont ou seront prises pour renforcer le stock carbone, en réduisant la déforestation et la dégradation des forêts, écrit le journal.
Pour mettre totalement son imposant massif forestier à contribution dans la lutte contre les changements climatiques, la RDC réclame 21,622 milliards de dollars américains de la part des pays pollueurs, selon le principe du pollueur-payeur.
 
En fait, le ministre de l'Environnement et Développement durable, Bienvenu Liyota Ndjoli veut que la Conférence de Paris soutienne la vision de la Révolution de la Modernité de Kabila, poursuit La Prospérité.

Sous un autre chapitre, l'éditorialiste de Forum des As nous fait part de : « Ce curseur toujours sur la présidentielle de 2016 ».
Si ce n'est pas un credo, cela en a tout l'air. Si ce ne sont pas les éléments de langage, cela y ressemble fortement. Cela fait mille fois que Martin Kobler répète que la communauté internationale est prête à soutenir les élections présidentielle et législatives de l'année prochaine​, rappelle le journal.